Contrairement à d'autres années, l'assemblée générale de Wendel s'est déroulée, vendredi, sans remous. Née ces derniers jours, la polémique liée aux sommes perçues (3,5 millions d'euros) par l'ancien président du directoire, Jean-Bernard Lafonta, lors de son départ, a été rapidement désamorcée. Le sujet a été évacué par le président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière, au début de la séance de questions des actionnaires. à l'image de ce point, l'ensemble des autres résolutions a été adopté à une écrasante majorité, l'appui de l'actionnaire majoritaire, Wendel Participations (34,7 % du capital, 46,4 % des droits de vote), qui regroupe les membres de la famille Wendel, pesant lourd dans la balance.nouveau visage Lors de leur présentation, les dirigeants de Wendel n'ont eu de cesse de rappeler le nouveau visage que présente aujourd'hui leur société. Différent de celui d'avant-crise. Une rupture illustrée par la stratégie d'investissement : « Nous y consacrerons des montants moins importants que par le passé. Il n'y aura plus de grande opération sur une société du CAC 40 », a déclaré le président du directoire, Frédéric Lemoine, en référence à l'entrée au capital de Saint-Gobain réalisée fin 2007 par son prédécesseur.Et de souligner sa volonté d'accroître la présence du groupe dans les économies en croissance : « Investir dans Wendel, c'est investir dans les pays émergents. Nous [y] prévoyons une vague d'acquisitions, ciblée [...], via les plates-formes d'investissement des sociétés de notre portefeuille. » En revanche, la société n'investira pas directement dans ces régions, souhaitant se concentrer sur « la France, la Belgique ou ailleurs en Europe » Le 31 mai, l'actif net réévalué de Wendel était de 55 euros, contre 31 euros un an plus tôt. A. M.

latribune.fr

06 Juin 2010, 23:25

Partager :