L'avenir de la filière nucléaire en suspens

Indécision?? Incohérence?? Divergence au plus haut sommet de l'État?? Conflits dans l'agenda présidentiel?? Le petit monde de l'énergie se perd en conjectures sur les raisons du silence assourdissant de l'Élysée autour du rapport Roussely sur la filière nucléaire hexagonale. « Nous sommes en train de travailler sur la question d'Areva, extrêmement complexe. Nous prendrons des décisions en avril quand François Roussely m'aura remis son rapport. Au minimum, il faut que la filière s'organise pour que les équipes de France ne se fassent pas concurrence de façon contre-productive », déclarait pourtant Nicolas Sarkozy, courant mars, dans « Le Figaro magazine ».Ce silence depuis deux mois semble traduire l'embarras de l'Élysée après des effets d'annonce tonitruants. Cet hiver, les partisans d'Henri Proglio, PDG d'EDF, laissaient entendre que ce rapport allait bouleverser la donne, en sa faveur. On allait voir ce qu'on allait voir. Les mêmes insistaient sur la prochaine éviction d'Anne Lauvergeon. « Son maintien ne signifie pas qu'elle est confortée. D'ailleurs, le rapport Roussely confirme la vision d'EDF », murmurent-ils aujourd'hui. Chez Areva, l'interprétation est évidemment inverse. En attendant que Nicolas Sarkozy se décide - ou pas - à prendre la parole sur ce sujet, l'augmentation de capital d'Areva, décidée il y a un an, a été encore repoussée. Il y a pourtant urgence. L'agence de notation S&P a abaissé sa note de deux crans le 28 juin. M.-C. L.
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