OpÉration DÉminage À la tête de France Télévisions

Nommer le président de la télévision publique, en pleine crise Woerth-Bettencourt, quelques semaines après l'éviction des humoristes trop insolents de France Inter, ne pouvait plus mal tomber pour le président de la République. Faute de pouvoir décaler le calendrier - le mandat de Patrick de Carolis expire le 23 août, son successeur doit être auditionné par le CSA et les commissions parlementaires avant -, Nicolas Sarkozy a dû faire le choix qui ferait le moins de vagues politiques?: celui de Rémy Pflimlin, professionnel discret, ancien dirigeant de France 3. Sacrifié donc Alexandre Bompard, le patron d'Europe 1. Le chef de l'État rêvait de faire un coup de communication, en nommant le « plus jeune PDG » de l'audiovisuel, qui avait l'avantage d'avoir fait ses classes au cabinet de François Fillon, et d'être soutenu par l'ami Minc. Le pouvoir flambant neuf de nommer devait servir avec éclat en cet été 2010. Il est déjà usé. I. R.
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