AérienÀ partir de demain, il en coûtera 45 euros pour enregistrer un deuxième bagage en soute sur un vol vers les états-unis de British Airways en classe économique. Depuis hier, la compagnie américaine United Airlines vend, pour 249 dollars, un abonnement permettant d'enregistrer ses deux bagages de manière illimitée pendant un an. Le retour sur investissement est garanti au dixième aller simple, puisque l'enregistrement d'un deuxième bagage coûte 25 dollars.Ces deux exemples ne relèvent pas de l'anecdote. Confrontées à des baisses d'activité sans précédent avec la chute du trafic et des tarifs, les compagnies aériennes traditionnelles tentent, tout en réduisant leurs coûts, de générer de nouvelles sources de recettes. Un peu à la façon des low-cost. Cela passe par la vente en options d'une partie des services jusqu'ici inclus dans le prix du billet, mais aussi de nouveaux services améliorant le confort?: politique bagage moins généreuse, accès prioritaires dans les aéroports, choix du siège payant, accès aux salons pour les non-titulaires d'une carte de fidélité, changement de billets, achat de miles pour accéder à un statut plus important, repas et boissons payantes? Autant d'initiatives qui risquent de se développer avec l'entrée dans une période de basse saison (mi-octobre grosso modo cette année) durant laquelle les compagnies vont brûler du cash.marges très élevéesEntrés très tôt dans les turbulences, les transporteurs américains sont pionniers en la matière. Après avoir multiplié les initiatives pendant deux ans sur les vols intérieurs, ils les dupliquent désormais sur les lignes internationales. Avec des résultats impressionnants?: United, le plus en pointe sur le sujet, table sur 1,1 milliard de dollars de revenus cette année. Et ce, avec des marges très élevées variant, selon le type de service, entre 50 % et 100 %. Les coûts liés à ces services sont en effet faibles, voire inexistants, pour une perte de trafic marginale. En Europe, où ce phénomène n'en est qu'à ses balbutiements, British Airways est la plus audacieuse. Et Air France va s'y mettre?: la refonte de son modèle moyen-courrier inclura le développement de services optionnels.Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

07 Oct 2009, 1:37

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