La Bourse retrouve de l'appétit pour les valeurs de l'agroalimentaire

ctionsIra, ira pas ? Le groupe américain d'agroalimentaire Kraft Foods a jusqu'à ce lundi pour lancer une offre d'achat formelle sur le fabricant britannique de confiseries Cadbury. Sans quoi le prédateur devra renoncer à sa cible durant six mois. Mais si Kraft se déclare lundi, il n'est pas exclu que des contre-offres surgissent, de la part de l'américain Hershey's, voire du suisse Nestlé. Une perspective qui fait briller les yeux des investisseurs, l'offre informelle de Kraft sur Cadbury s'élevant déjà à 10 milliards de livres sterling (11,6 milliards d'euros).le prix de la sécuritéCet attrait spéculatif est l'une des explications de la revalorisation du secteur de l'agroalimentaire, soulignée par les stratégistes de la banque helvétique Syz & Co, dans leur dernière note mensuelle. De fait, l'indice Dow Jones Stoxx 600 de l'agroalimentaire a augmenté de 5,4 % au cours des quatre dernières semaines, alors que le Dow Jones Stoxx 600 a fléchi de 0,3 %.Si les investisseurs redécouvrent les charmes de l'agroalimentaire, c'est également parce que la fin du mois d'octobre a été rythmée par les publications de chiffres d'affaires trimestriels de géants du secteur, comme Danone et Nestlé. L'accélération de la hausse des ventes du français, en hausse de 4,1 % au troisième trimestre à périmètre et taux de change constant, a été saluée par la Bourse, d'autant plus que le groupe présidé par Franck Riboud s'est dit confiant pour 2010. Nestlé aussi a confirmé sa bonne santé, avec des ventes en croissance organique de 3,8 % de juillet à septembre. Et, surtout, un programme de rachat d'actions porté de 4 milliards de francs suisses à 7 milliards (4,6 milliards d'euros) pour 2009. Programme qui pourrait être suivi d'un autre, plus important encore, Nestlé ayant indiqué qu'il exercerait très probablement début 2010 son option de vente à Novartis de sa participation dans le groupe d'ophtalmologie Alcon. Une cession susceptible de rapporter près de 30 milliards de francs suisses (20 milliards d'euros) à Nestlé, selon les analystes de Standard and Poor's.Une bonne visibilité sur l'activité, une rémunération des actionnaires attrayante? Le statut défensif des valeurs de l'agroalimentaire séduit à nouveau des investisseurs qui, après avoir n'avoir juré que par les secteurs cycliques au cours des sept derniers mois, recherchent à présent davantage de sécurité, dans un marché actions qui hésite entre consolidation et poursuite du rally. Une sécurité qui a son prix : le price earning ratio (rapport cours sur bénéfice par action) du DJ Stoxx 600 de l'agroalimentaire se monte à 16 pour 2009, contre 15 pour l'ensemble du marché, selon les données de l'agence Bloomberg. Christine Lejoux
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