L'Inde veut accélérer les introductions en Bourse

Pays émergentsÀ la Bourse de Bombay, Rural Electrification Corp. (REC) peut se targuer d'être la deuxième meilleure performance de l'ensemble des groupes publics indiens cotés. L'action de cette société en charge de projets d'électrification en zone rurale a vu son cours multiplié par trois en l'espace d'une année. Ce n'est donc pas un hasard si REC figure au rang des sociétés en lice pour voir leur flottant s'élargir prochainement sur le marché local. Selon le quotidien « Indian Express », le gouvernement aurait établi une liste provisoire de 25 sociétés sur les 60 qu'il détient susceptibles d'entrer en Bourse. Parmi elles figureraient notamment le groupe public d'énergie Nuclear Power, le plus ancien fonds indien de gestion d'actifs, UTI Asset Management, et plus surprenant, dans la mesure où l'État a toujours dit qu'il souhaitait rester majoritaire dans le secteur, la Banque nationale pour l'Agriculture. des marchés attractifsDans la même veine, le ministre de l'Énergie a confirmé mercredi dernier sa volonté de lever au moins 3,2 milliards de dollars via la cession d'ici la fin de l'exercice fiscal (mars 2010) d'actions de trois compagnies publiques d'électricité : NPTC (1,3 milliard), REC (1,3 également) et le solde, via, la cession des titres d'un groupe d'hydroélectricité du nord de l'Himachal Pradesh. L'État indien, qui a besoin de capitaux pour financer son important plan de développement des infrastructures, compte bien profiter de l'attrait suscité par ses marchés financiers. Depuis le début de l'année, l'indice Sensex a déjà gagné 78 %, voire même 114 % depuis son point bas de mars. Surtout, le montant des investissements institutionnels étrangers sur les actions a déjà atteint 16,3 milliards de dollars cette année. Un chiffre proche du record de 2007 qui s'établissait à 17,2 milliards. Outre les perspectives d'élargissement, la révision de la croissance globale du pays, après les 7,9 % réalisés au dernier trimestre a fortement contribué ces derniers jours à soutenir la tendance. Une bonne nouvelle ? surtout après les craintes qu'avaient fait courir la faible mousson cet été ? même si cette croissance reste accompagnée d'une menace : l'inflation, à 17,5 %, reste élevée, surtout du côté des produits alimentaires.Marjorie Bertouille
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