Natacha Vallaéconomiste chez Goldman Sachs.Les États pourront-ils réduire leurs dettes dans un contexte de hausse des taux, de faible croissance et de tensions sociales ?Les États ne parviendront à se désendetter que si la croissance nominale de leur économie est supérieure à l'évolution de leur charge d'intérêt. Or ceux qui font face à des échéances de remboursement importantes et rapprochées vont devoir se refinancer à des taux vraisemblablement plus élevés. En particulier s'ils doivent refinancer sur les marchés étrangers un important déficit extérieur. L'Espagne et l'Irlande sont à ce titre moins exposés que d'autres pays du Sud.L'appartenance à la zone euro est-elle un handicap dans une telle crise ?Non, même s'il est clair qu'elle empêche de dévaluer la monnaie du pays endetté, comme l'aurait fait un programme-type de stabilisation du FMI. La seule issue est que les États réduisent leurs dépenses et augmentent leurs recettes, comme s'est engagée à le faire l'Espagne.Qu'attendent les marchés du Conseil européen de cette semaine ?Qu'il envoie un message explicite sur la volonté collective de réduire les dettes publiques dans tous les États. C'est la condition pour que les citoyens de la zone euro acceptent les indispensables sacrifices, au nom du maintien d'une monnaie qui leur a beaucoup apporté. Propos recueillis par Valérie SegondPour leur refinancement, l'Espagne et l'Irlande sont moins exposées que d'autres pays du Sud. »flashinterview

latribune.fr

07 Févr 2010, 23:43

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