L'élection de Laura Chinchilla à la présidence du Costa Rica...

L'élection de Laura Chinchilla à la présidence du Costa Rica, en février, a attiré l'attention sur la place qu'occupent les femmes dans la vie politique latino-américaine. À cet égard, le Costa Rica fait figure d'exception en Amérique centrale, même si le Nicaragua et le Panama ont déjà été dirigés par des femmes. Mais c'est à l'extrême sud de la région que les femmes occupent le plus de positions de pouvoir. De fait, avant Laura Chinchilla, le club des présidentes latino-américaines se réduisait à Cristina Fernandez de Kirchner (Argentine) et Michelle Bachelet (Chili). En attendant, peut-être, le Brésil, où le chef de l'État sortant, Luiz Inacio Lula da Silva, appuie la candidature d'une femme, Dilma Roussef, pour l'élection présidentielle d'octobre 2010.Au Chili, société plutôt conservatrice, il a fallu attendre le mandat de Ricardo Lagos, le prédécesseur de Michelle Bachelet, pour que des femmes accèdent à des ministères clés. L'actuel chef de l'État, qui avait été auparavant ministre de la Santé, a ainsi pris en charge la Défense en 2002. Une fois au pouvoir, cette militante socialiste a formé un gouvernement de parité. Mais c'est un homme, Sebastián Pinera, qui lui succède ce 11 mars, après s'être imposé dans une présidentielle exclusivement masculine...Société plus libérale, l'Argentine a fait de longue date une place aux femmes dans la vie politique. À cet égard, le rôle d'une Eva Peron, entre 1946 et 1952, fut déterminant. Et si l'accession à la présidence, en 1974, d'Isabel Martinez de Peron peut-être considérée comme un contre-exemple (elle ne doit son poste qu'à son statut d'épouse de Juan Peron), celle de Cristina Fernandez de Kirchner, en 2007, obéit à une tout autre logique : mariés, Cristina et Nestor Kirchner, son prédécesseur, sont avant tout des alliés politiques. Signalons encore que Cristina Kirchner (11e du classement « Forbes » des femmes les plus puissantes du monde, devant Michelle Bachelet, 22e) s'est imposée face à l'opposante « Lilita » Carrio. Elle compte également deux femmes dans son cabinet : Nilda Garre (Défense) et Debora Giorgi (Industrie), et elle vient de nommer à la tête de la banque centrale Mercedes Marco del Pont, économiste et ex-députée. Avec 40 % de parlementaires de sexe féminin, l'Argentine se situe au deuxième rang du continent américain sur ce plan, après le Canada.Au Brésil, en revanche, à peine 12 % des membres des deux chambres sont des femmes. Et peu de femmes occupent des postes exécutifs à l'image de Luizianne Lins, maire de Fortaleza. Enfin, si le président Lula a choisi une dauphine pour la prochaine élection, son parti, le Parti des travailleurs (PT), ne semble pas très accueillant pour les femmes. D'ailleurs, deux transfuges du PT pourraient donner du fil à retordre à Dilma Roussef : Marina Silva, ex-ministre de l'Environnement, qui a rejoint les Verts pour la course présidentielle, et Heloisa Helena, elle aussi candidate, au nom d'une nouvelle formation de gauche. C'est dire le pari que représente, même avec l'appui de l'actuel chef de l'État, la candidature de l'ancienne ministre de l'Énergie et ex-chef de cabinet de Lula... Jean-Louis Buchet, à Buenos AiresD'Evita à Dilma, la nouvelle relève dans le monde politiqueMichelle BacheletCristina Fernandezde KirchnerLaura ChinchillaPrésidente du ChiliPrésidente de l'ArgentinePrésidente élue du Costa Ricaamérique latine
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