Le développement durable, une carte à jouer pour les banques

Si la crise financière a exacerbé le désamour des Français (et pas seulement eux) envers leurs banques, tout n'est pas perdu pour elles. Car, si elles réussissent à «?démontrer leur implication dans le développement durable à un public qui reste très vigilant, les banques ont un potentiel de confiance à conquérir sur un sujet pourtant a priori éloigné des conceptions financières?», souligne Muriel Humbertjean, directeur général adjoint de TNS Sofres. Dans un sondage?(*) réalisé par TNS Sofres pour le compte de HSBC sur la perception que les Français ont du rôle des banques dans ce domaine, il apparaît qu'elles ne sont pas « disqualifiées ». Par rapport à d'autres secteurs, notamment industriels, les banques n'apparaissent pas en première ligne mais 70?% des personnes interrogées estiment qu'elles peuvent être acteur du développement durable. Dans ce domaine, Les Français leur accordent plus de crédit qu'aux partis politiques (66?%). Par ailleurs, 52?% des personnes interrogées estiment que «?par leur place centrale dans l'économie, les banques peuvent entraîner les autres acteurs économiques à agir pour le développement durable?». Honnêteté et transparenceQuand on leur demande quelles sont les actions qu'ils attendent des banques, ils sont autant (96?%) à souhaiter, d'une part une information des clients honnête et transparente, et d'autre part le financement des PME en France. Viennent ensuite la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d'argent (93?%) presque à égalité avec le financement des projets de développement en France (92?%). Ainsi, note la responsable de l'institut de sondage, «?cette enquête montre aussi que les Français ne mordent pas au thème de la décroissance. Ils attendent au contraire que l'on accompagne le développement économique local. En matière de développement durable, ils ont un regard circonstancié selon l'opérateur?». Ainsi les questions éthiques (lutter contre le surendettement, éviter les dérives internes des collaborateurs, limiter les bonus versés aux traders, protéger les informations des clients...) mobilisent au moins 84?% des personnes interrogées. Au final, 76??% d'entre elles souhaitent que leur propre banque s'engage dans ce chantier. Elles ont beaucoup à y gagner?: 77??% des personnes interrogées estiment que cela leur donnerait «?une meilleure image?». n (*) Sondagé réalisé par téléphone auprès de 1.000 personnes, entre le 2 et le 16 mars 2010.
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