Au coeur de cette nouvelle alliance : les petites voitures. C'est en effet l'avenir de sa problématique gamme Smart qui a poussé Daimler à chercher un partenaire. Aux termes des accords dévoilés mercredi, le successeur de la microvoiture Smart Fortwo, un nouveau modèle Smart à quatre places et la future Renault Twingo III seront donc fabriqués à partir d'une plate-forme commune. La nouvelle architecture reprendra d'ailleurs le concept de la propulsion de l'actuelle Smart (transmission aux roues arrière), précise la firme au losange. Ces véhicules, qui arboreront des carrosseries différentes, seront commercialisés à partir de 2013. L'usine lorraine de Hambach (Daimler) fabriquera les versions à deux places, tandis que le site Renault de Novo Mesto, en Slovénie, assurera la production des modèles à quatre places. Dès leur lancement, ces véhicules seront également disponibles en version électrique. moteurs communs Daimler n'a jamais réussi à rentabiliser ses Smart, dont 114.000 unités à peine ont été produites l'an dernier à Hambach. Et Renault, pour sa part, doit songer au remplacement de sa Twingo II, qui date de 2007 et repose sur une vieille plate-forme de Clio II née en 1998. La firme au losange a assemblé 178.440 Twingo II à Novo Mesto l'an passé ainsi qu'un total de 71.740 Clio II, dont la moitié également en Slovénie. L'alliance Renault-Nissan fournira des moteurs diesel et essence de 3 et 4 cylindres, destinés notamment à ces véhicules. Mais aussi aux futures Classe A (petites) et B (compactes) de Mercedes, programmées pour fin 2011. Daimler a en effet eu du mal, jusqu'ici, à générer également des profits avec ces véhicules assemblés à Rastatt, en Allemagne, à raison de 215.000 exemplaires seulement l'an passé. à moyen terme, les Classe A et Renault Clio pourraient aussi partager leur plate-forme.Les petits véhicules sont aujourd'hui cruciaux pour les constructeurs. Même les spécialistes du haut de gamme doivent s'y mettre, pour réduire notamment les émissions de C02, les normes devenant draconiennes à cet égard dans l'Union européenne. Ces petits véhicules ont représenté 45 % des immatriculations en Europe occidentale l'an dernier (moins de 39 % en 2008), et même 57 % en France ! Six des dix voitures les plus vendues sur le Vieux continent appartenaient à cette catégorie en 2009. Certes, l'année dernière a été exceptionnelle, les diverses primes à la casse ayant aiguillonné les modèles d'entrée de gamme. Mais l'éclosion des véhicules électriques, essentiellement citadins, pourrait renforcer encore la tendance. A.-G. V.

latribune.fr

07 Avr 2010, 23:19

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