Le dossier des chômeurs en fin de droits au point mort

Les semaines passent et le sort des chômeurs en fin de droits n'est toujours pas réglé. Sur la table depuis que Pôle emploi a chiffré leur nombre à un million à la fin 2010, dont 400.000 se retrouveraient sans aucune ressource. Depuis fin décembre, gouvernement et partenaires sociaux se renvoient la balle. Lors du sommet social, le 15 février, le chef de l'Etat a sonné la fin de la récréation. Et demandé au secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, de mener la concertation avec les partenaires sociaux et de trouver une solution d'ici à la fin mars pour ceux qui se retrouveraient sans rien. EnlisementLes élections régionales sont passées, les rencontres bilatérales et multilatérales techniques se sont multipliées et... rien de bouge. Même la réunion organisée avec l'Association des régions de France n'a pas débouché sur des propositions concrètes.Le dossier est enlisé. Chacun campe sur ses positions, chiffrages à l'appui. Si mi-février, le gouvernement a réglé le cas d'environ 40.000 chômeurs en rétablissant l'Allocation équivalent retraite (AER) pour les plus âgés, restent les quelque 360.000 autres dont le sort est inconnu selon Pôle emploi et pour lesquels les syndicats demandent le versement d'une allocation exceptionnelle de crise. Il s'agit souvent de salariés, âgés de moins de 25 ans et donc non éligibles au RSA ou de personnes dont le foyer atteint la barre des 1.700 euros mensuels de ressources car le conjoint travaille mais pour qui la perte de revenus liée se fait cruellement sentir. De son côté, le gouvernement cible plutôt 200.000 chômeurs en fin de droits. Et se borne pour le moment à évoquer les contrats aidés et les formations rémunérées comme de possibles solutions. Technique, le dossier est aussi éminemment politique. Pour les syndicats, il est tout simplement bloqué... dans l'attente du feu vert de l'Elysée. Les partenaires sociaux ne manqueront pas de le mettre à l'ordre du jour du prochain sommet social qui devrait se tenir début mai.Après le modeste succès de la journée d'action du 23 mars, l'exécutif prendra le pouls de la rue le 1er mai qui verra les organisations syndicales manifester en ordre dispersé. Il aura ensuite du mal à rester muet sur le sujet. Isabelle Moreau
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