Le grand emprunt mettra l'accent sur la numérisation et l'informatique à distance

Sur une enveloppe globale de 4,5 milliards « d'investissements d'avenir » de l'État dévolue au « numérique » dans le cadre du grand emprunt national, 2,5 milliards d'euros iront aux usages et services numériques, le reste, aux réseaux et infrastructures pour le très haut débit. Avant d'arrêter définitivement la répartition de ces 2,5 milliards, Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'État au numérique, a donné lundi le coup d'envoi d'une consultation publique d'un mois sur les grands axes d'investissements envisagés dans le cadre du grand emprunt national. « Nous aurions pu lancer des appels à projets tout de suite mais trop de gens croient qu'il s'agit d'investissements déjà bouclés. Le Grand emprunt n'est pas un superguichet à subventions », a-t-elle martelé. La secrétaire d'État souhaite recueillir les points de vue des acteurs du secteur, « notamment les PME, qui ont moins tendance à se mobiliser pour le dépôt d'un dossier » et mieux identifier les projets en cours afin de « valider les idées que nous avons. » Les aides n'iront « pas forcément aux gros. »Un rôle moteurL'une des neuf priorités est le « cloud computing », ou « l'informatique dans les nuages », qui donne accès à distance à des ressources informatiques partagées, et constitue « un vecteur d'économies et de compétitivité » selon la secrétaire d'État. Dans ce domaine qui pourrait «  jouer un rôle moteur pour l'industrie du logiciel en France », l'État investira « probablement plus de 500 millions d'euros » a-t-elle révélé, en soutenant la R&D (dans les technologies de calcul intensif par exemple). Et également sous la forme de prises de participation dans un ou deux consortiums d'entreprises de grandes centrales numériques de calcul et de stockage. La deuxième tranche majeure d'investissement portera sur la numérisation du patrimoine culturel, éducatif et scientifique, pour un montant confirmé de 750 millions d'euros. Le soutien de l'État passerait notamment par « la création de structures de valorisation des droits d'exploitation des contenus numérisés », dont il serait actionnaire. Autre mode d'action envisagé : des prêts et des subventions ou avances remboursables à des projets d'innovation dans les technologies de numérisation. Les réseaux électriques intelligents, dits « smart grids », devraient se voir alloués environ 250 millions d'euros. Le milliard d'euros restant n'est pas encore officiellement affecté et sera réparti en six autres tranches. Seront concernées les « technologies de base » - à savoir l'électronique, les nanotechnologies, le logiciel embarqué et les réseaux télécoms - mais aussi les nouveaux usages que sont l'« e-santé » et l'« e-éducation », les systèmes de transport intelligents, la ville numérique, la sécurité des réseaux. Les premiers appels à projet seront lancés dès le mois de juillet, « pour les projets les plus mûrs, sur des technologies « amont  » et de la R&D », a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet. Les autres suivront à l'automne. Les contributions des acteurs à la consultation seront rendues publiques courant juillet. nLes premiers appels à projet seront lancés dès le mois de juillet.
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