Davantage de rentabilité avec plus ou moins de danger

tratégie L'assurance-vie est synonyme de sécurité pour la grande majorité des souscripteurs, et la prise de risque y est par nature limitée. Avec le fonds en euros sous forme de pilier principal, il est toutefois possible d'aller rechercher un peu plus de performance sans prendre de risque sur l'essentiel.Ainsi, en investissant 70 % à 80 % de votre capital dans un fonds en euros avec un horizon de placement de 10 ans, vous avez la quasi-certitude de retrouver l'intégralité de votre mise à l'issue de cette période. Vous pouvez donc affecter 25 % à 30 % de vos capitaux sur d'autres marchés, sans avoir à trembler. Seule ombre au tableau : les contrats multi-supports devraient bientôt être soumis aux prélèvements sociaux (CGS et CRDS, soit 12,1 %) en cas de décès et d'héritage.Selon les modèles établis par la société Quantalys pour « La Tribune » (lire aussi page 10 l'interview de son directeur associé), une allocation reposant à 75 % sur le fonds en euros est adéquate avec un horizon de moyen à long terme. Les 25 % de diversification sont ici orientés vers des supports à risque limités, principalement d'obligations européennes et mondiales. Selon l'analyse de la société, le rendement annuel d'une telle allocation est attendu à 4,02 % (en comptant 3,4 % de revalorisation pour le fonds en euros), avec une perte maximale qui ne devrait pas dépasser 0,26 % au cours des trois prochaines années.Pour tirer au mieux parti de cette classe obligataire, Quantalys indique une répartition à hauteur de 10 % sur le fonds CAAM Aggregate Monde C, qui joue les meilleurs segments du marché, de 7,3 % sur AGF Emprunts d'État, de 4,5 % sur l'ETF Lyxor Euromts Inflation Linked ? pour se prémunir d'une hausse des prix ?, de 2 % sur Petercam Bonds Euro B, et 1,2 % sur HSBC Euro Obligations Responsables C. Tous ces fonds, comme l'ensemble de ceux cités dans cet article, sont disponibles dans l'assurance-vie. Mais pas tous dans tous les contrats?De nombreux assureurs proposent des fonds profilés avec une gestion clés en main « prudente ». Ils sont en général assez décevants et, sauf exception, il est recommandé de s'en tenir à l'écart. Surtout aujourd'hui, car ils sont gorgés de produits monétaires peu rentables. Vous n'avez pas envie de vous contenter de 4 % par an, mais pour autant vous ne souhaitez pas prendre de risques importants ? Vous avez le profil idéal pour une gestion « équilibrée », si vous disposez d'au moins huit à dix ans devant vous.Elle implique de s'exposer aux bourrasques passagères des Bourses mais au bout du compte, elle a quelque chance d'être couronnée de succès.Pour booster votre assurance-vie, mieux vaut donc laisser le fonds en euros en retrait. Dans l'allocation équilibrée proposée par Quantalys, il n'occupe que 30 % du total, soit la même place que les obligations et moins que les 40 % investis en actions. Malgré la crise actuelle, les modèles démontrent que l'investissement en Bourse reste la meilleure solution à long terme !Pour le volet obligataire, l'idéal est de répartir entre un fonds transversal de type « aggregate » (15 %), dans des obligations convertibles à hauteur de 7,5 % (Elan Convertibles Europe, par exemple) et sur des emprunts d'État (7,5 %). Les fonds aggregate profitent du bon niveau des taux d'intérêt des emprunts privés ; ceux d'obligations convertibles permettent de participer au mouvement de hausse enregistré depuis plusieurs mois, sans risque important grâce à l'amortisseur du coupon.Les 40 % investis en actions méritent eux aussi une diversification. Quantalys met ici en avant une répartition à hauteur de 10 % sur BGF Continental European Flexible A2 EUR ? un fonds d'actions de croissance ?, 10 % sur le tracker Lyxor Etf Nasdaq 100, 10 % sur Moneta Multi Caps C pour les actions françaises. Les 10 % restants sont orientés vers des fonds d'Asie-Pacifique comme FF South East Asia A EUR et Royale Pacifique. Le rendement d'une telle allocation est estimé à 6 % par an ; le risque maximal est évalué à 6 % sur six ans.Là encore, de nombreux assureurs proposent des fonds profilés offrant une gestion équilibrée, mais les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous? Vous êtes prêt à tolérer une forte volatilité et un risque de perte dans l'espoir d'engranger à long terme des performances élevées ? C'est le pari des épargnants qui optent pour un profil « dynamique ». Depuis dix ans, ce type de choix très offensif n'a fait que décevoir avec la baisse de la Bourse. Mais rien ne dit que les dix ans à venir seront du même tonneau.Quitte à prendre des risques, autant ne pas le faire à moitié ! Quantalys propose ici une allocation décoiffante, où le fonds en euros fait de la figuration aux côtés des obligations, puisque les deux ne représentent que 25 % du total. Ce sont les actions qui se taillent la part du lion, avec 75 % de l'ensemble du portefeuille « risqu頻. Selon les calculs de la société, la rentabilité à attendre d'une telle exposition est de 7,88 % par an, mais la perte peut atteindre 17 % au cours de la décennie à venir.La poche actions de cette allocation doit être largement diversifiée. Quantalys recommande d'en affecter 20 % sur les actions américaines, 15 % sur l'Europe, autant sur la zone Asie-Pacifique, et encore autant sur les pays émergents. Avec 10 % investis sur des actions françaises, le tableau est complet.Pour parvenir à un tel résultat, Quantalys s'appuie sur pas moins de neuf supports : Lyxor ETF Nasdaq 100 (16 %), BGF Continental European Flexible A2 (12 %), Magellan D (12 %), FF South East Asia A (8,7 %), Moneta Multi Caps (8 %), Énergies Renouvelables A (6 %), BMM Pierre Capitalisation (4,5 %), HSBC Technologie (4,5 %) et Royale Pacifique (3,3 %).En cohérence parfaite avec le profil établi, le spécialiste de l'allocation a également fait des choix audacieux pour le volet obligataire du portefeuille. Ainsi la poche de 15 % en obligations est alimentée par un fonds de convertibles (6 %), un autre d'obligations des pays émergents (Axa WF Global Emerging Markets Bonds A, pour 2,5 %), un de « corporates », c'est-à-dire d'obligations d'entreprises (BGF Euro Corporate Bond, 2,5 %). De quoi faire vraiment swinguer votre assurance-vie ! n Risque modéréRisque moyen Risque élevé
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