Un placement idéal dans les situations incertaines

Les marchés d'obligations convertibles ont été durement touchés par la crise. Ils ont atteint leur plus bas niveau en octobre, juste après la faillite de la banque Lehman Brothers. En effet, de nombreux hedge funds, clients de cette institution américaine et soucieux de conserver des liquidités, ont été forcés de vendre sur le marché des titres dont les cours chutaient de jour en jour. Dans la tourmente, Jacques Joakimides, président d'Acropole Asset Management, une société de gestion française spécialisée sur ce segment de marché particulier, s'exclamait alors : « Si vous n'êtes pas positifs aujourd'hui sur les obligations convertibles, vous ne le serez probablement jamais », tout en précisant qu'il n'avait pas vu une telle situation de marché depuis les années 1970. « C'était au Japon. La décote qui prévalait alors sur les obligations convertibles de l'archipel atteignait des niveaux que nous n'avions plus revu depuis. » Les ventes massives en question avaient en effet propulsé les titres largement en dessous de leur valeur intrinsèque.des titres rassurantsDepuis, la situation s'est nettement améliorée et ces titres obligataires, assortis d'une option de conversion en actions, ont retrouvé l'intérêt des investisseurs. Et pour cause ! Même si le retour d'une dynamique haussière sur les marchés d'actions et de meilleures perspectives économiques ont rassuré la communauté financière, celle-ci, encore prudente, apprécie particulièrement la caractéristique essentielle de ces produits qui consiste à accompagner les marchés d'actions dans les hausses tout en limitant leur repli dans les phases de baisse. « Aujourd'hui, alors que les perspectives s'améliorent, les niveaux de valorisation restent attrayants », analyse Emmanuel Martin, le responsable des gestions d'Acropole AM, qui ajoute : « nous assistons également à un regain des émissions des titres ». Celles-ci atteignent 17 milliards d'euros depuis mars et permettent aux gérants de constituer des portefeuilles mieux diversifiés d'un point de vue sectoriel. « Arcelor, Danone, Capgemini, Publicis, Unibail ou encore Peugeot ont émis des obligations convertibles cette année », confirme Pascal Rayssiguier, le gérant du fonds Union Convertibles chez CM-CIC Asset Management. Après quatre années difficiles, les fonds d'obligations convertibles présentent donc à nouveau de belles perspectives. T. B.
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