Tirs croisés contre la réforme de la taxe professionnelle

À critique violente, réponse cinglante. Évoquant la suppression de la taxe professionnelle dans un entretien au quotidien « Sud Ouest » publié hier, Alain Juppé a affirmé que « le gouvernement cherche la provocation ». « Le président Sarkozy avait promis une compensation euro par euro, mais il avait oublié de dire pendant un an », assure le maire UMP de Bordeaux. « Dès la deuxième année, la communauté urbaine de Bordeaux perdrait plusieurs millions », enchaîne-t-il, concluant : « C'est tout de même se foutre du monde. »« Il n'y a pas à avoir d'inquiétudes métaphysiques sur la compensation », a répliqué Christine Lagarde hier après-midi, devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale : « On maintiendra le principe de compensation en 2011. »une mesure anti-emploiLa ministre de l'Économie a aussi répondu à ceux qui voient dans la contribution économique territoriale (CET), remplaçant la TP, une mesure anti-emploi, celle-ci étant assise sur la valeur ajoutée : « 98,5 % des entreprises seront gagnantes. Aujourd'hui, ce qui est payé au titre de la valeur ajoutée représente 14,7 milliards d'euros. Demain, ce sera 11,4 milliards d'euros, soit 3,3 milliards de moins. »Selon Philippe Séguin cependant, la nouvelle contribution « n'allégera pas vraiment les coûts de production ». Et elle profitera certes à l'industrie, mais aussi aux secteurs protégés de la concurrence internationale comme la construction (à hauteur de 600 millions) ou les services à la personne pour quelques centaines de millions d'euros. S. T.
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