Le partenariat qui vient d'être conclu entre l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), le Fonds européen d'investissement (FEI, une filiale de la Banque européenne d'investissement) et BNP Paribas Fortis, donne une idée de la façon dont le microcrédit pourrait se développer en Europe. Grâce au soutien de ses deux partenaires, l'Adie devrait ouvrir deux agences à Bruxelles, en début d'année prochaine. Elle s'inspirera des actions pilotes qu'elle mène dans plusieurs grandes villes de France, pour proposer une offre de microcrédit spécialement adaptée aux publics en difficulté. Les quartiers de Saint-Gilles et Saint- Josse, où le taux de chômage est particulièrement élevé, devraient accueillir les deux premières antennes bruxelloises de la nouvelle « Société coopérative à vocation sociale ».Dans ce projet, le capital (1 million d'euros) devrait être apporté par BNP Paribas Fortis et, dans une moindre mesure, par le FEI. BNP Paribas Fortis accorderait également une ligne de crédit de 750.000 euros. Le FEI, lui, se chargerait essentiellement de la garantie des prêts. Quant à l'Adie, elle apporterait son savoir-faire et s'occuperait de piloter le projet. AccompagnementCréée en 1989 par Maria Nowak -qui a publié cet automne « l'Espoir économique. Microfinance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau » -, l'Adie se donne pour mission d'aider les personnes exclues du marché du travail et du système bancaire à créer leur entreprise grâce au microcrédit. En plus de les financer, l'association accompagne les bénéficiaires des microcrédits afin de soutenir la pérennité de leur entreprise. A ce jour, elle a accordé 80.000 microcrédits et contribué à créer 65.000 entreprises en France. S. R.

latribune.fr

08 Nov 2010, 18:16

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