InternetAlors que chez Twitter le silence est roi, la jeune start-up américaine se refusant à donner le moindre chiffre sur son activité, l'Atelier BNP Paribas a commandé une étude à l'Ifop pour tenter de comprendre le succès de cette plate-forme de minimessages (microblogging). Twitter (gazouiller en anglais) qui permet aux abonnés de partager en quelques mots (pas plus de 140 signes) leurs pensées ou leur activité du moment, était encore quasiment inconnu en France il y a quelques mois. Forte d'un taux de notoriété en croissance fulgurante, elle lance mardi sa version française.Peu d'inscriptions« En 2007, seuls 2 % des internautes interrogés par l'Ifop connaissaient la marque Twitter. Ils étaient 4 % en 2008, 28 % en juin 2009 et 60 % aujourd'hui », souligne Philippe Torres, directeur des études et conseil à l'Atelier BNP Paribas. À titre de comparaison Friendfeed (racheté récemment par Facebook) et Yammer, les concurrents de Twitter, sont quasiment inconnus du grand public. Reste, pointe l'étude, que malheureusement pour Twitter, « cette notoriété florissante ne se convertit pas en inscriptions ». Le nombre d'utilisateurs de Twitter estimé à 1 million en France (plus de 20 millions dans le monde) demeure faible. Leur profil est proche de celui des internautes les plus assidus.Selon l'Ifop, 9 % des internautes qui ont entendu parler de Twitter ont un compte sur le réseau social. Mais insiste Philippe Torres, « ce n'est que le début » et la facilité d'accès de Twitter, système ouvert, devrait favoriser son ascension. N'importe quel internaute peut s'inscrire et suivre les écrits de tous les membres du réseau. Contrairement à Facebook par exemple, aucune autorisation n'est demandée pour avoir accès à la page d'un abonné. réseau « utile »De plus pour attirer les foules, Twitter peut se prévaloir d'avoir sur son réseau du beau monde, du people aux politiques sans oublier quelques patrons. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État au Numérique, compte ainsi 21.200 « gazouilleurs » accrochés (abonnés) à ses « tweets » (messages).Premier usage de Twitter (51 % des utilisateurs), la recherche et l'échange d'informations. 14 % des abonnés veulent y créer un réseau d'experts et 13 % espèrent améliorer leur « marque personnelle ». Mais cela ne leur suffit pas : 79 % des abonnés aimeraient trouver sur ce réseau des coupons de réduction, des bons plans pour consommer moins cher. Au final, trois quarts des utilisateurs de Twitter jugent le réseau « utile », la moitié d'entre eux considère le réseau comme une avancée de fond. L'autre moitié « comme un épiphénomène »?

latribune.fr

08 Déc 2009, 1:45

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