Seafrance espère rebondir après la fin de son long conflit social

Il aura fallu quasiment une année pour que le conflit se résolve chez SeaFrance. La CFDT, syndicat majoritaire de la compagnie maritime calaisienne, a finalement donné mercredi, date butoir fixée par la direction, son accord à l'ensemble du plan de redressement. Présenté la première fois en février 2009, alors que la filiale de la SNCF, spécialiste du transport transmanche entre Calais et Douvres, affichait des pertes d'exploitation de l'ordre de 100.000 euros par jour, ce plan va entraîner la suppression de 482 des 1.600emplois. « Dès lundi, nous allons pouvoir mettre en place les instruments qui permettront à ceux qui vont quitter l'entreprise d'avoir les meilleures informations possibles » indique à "La Tribune" Vincent Delaunay, le directeur des opérations de SeaFrance. La SNCF a proposé de reclasser en son sein quelque 400 personnes. Pas sûr néanmoins que cette offre soit très suivie : le personnel de SeaFrance habite essentiellement en Nord Pas de Calais et les emplois proposés ne sont pas dans cette région. L'idée d'une recapitalisation de cette filiale par la SNCF semble toujours d'actualité. Initialement, la SNCF envisageait d'injecter 70 millions d'euros une fois le plan de redressement adopté. Reste à savoir ensuite ce qui adviendra de SeaFrance. En début d'année dernière, Louis Dreyfus Armateurs et Britanny Ferries, s'étaient dit intéressés par le dossier. Mais la SNCF n'avait pas donné suite.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.