« ? Le secteur bancaire a besoin d'une régulation plus forte et meilleure ? »

À quand une loi claire sur la gestion des faillites bancaires ?Du point de vue de la FBE, nous ne sommes pas en faveur de 28 règles différentes de faillite. Nous prônons une plus grande coordination. C'est clairement une problématique très complexe, mais nous devons homogénéiser les approches.Compte tenu de la situation, les propositions du Comité de Bâle ne tombent-elles pas trop tôt ?Il y a une énorme pression publique et politique pour réguler le système bancaire. Nous devons l'accepter et collaborer pour restaurer notre réputation. Nous vivons dans une société où les entreprises sont fondées sur une légitimité sociologique. Si aujourd'hui, nous sommes confrontés à une perception persistante que le secteur bancaire doit faire l'objet d'une profonde régulation, nous devons y répondre. Je le répète : le secteur bancaire a besoin d'une régulation plus forte et meilleure. Nous avons eu des problèmes, mais nous ne sommes pas les seuls. Nous avons des responsabilités tant positives que négatives. Dans tous les pays, au sein de toutes les associations bancaires, nous devons être fiers de continuer à financer nos clients corporate.Pensez-vous qu'il faille transposer en Europe un « plan Obama » qui viserait à interdire les opérations pour compte propre ?Nous comprenons le but de cette proposition, mais nous ne sommes pas concernés par ces problèmes. Le trading pour compte propre est négligeable en Europe. Ce que nous voulons, c'est un modèle coordonné par le chef des régulateurs. Plus c'est coordonné, mieux c'est pour la stabilité future.Un fonds de résolution est annoncé pour affronter les futures crises. Comment seront collectés les fonds ?La discussion au sein de la FBE est toujours en cours, pour comprendre le rôle de ce fonds ou son étendue géographique. Il faut savoir s'il s'agira d'un fonds totalement financé, ou seulement partiellement. Tout cela est d'une grande complexité, mais la discussion est très ouverte. Nous procédons à l'analyse avec différentes associations avec lesquelles nous travaillons. Lors d'une crise, un pareil fonds serait un outil puissant pour simplifier le partage des problèmes.Cette idée de fonds a été applaudie des deux mains par les banques. Or, en général, on ne se taxe pas soi-même... Nous avons des milliers de banques de dimensions différentes.Propos recueillis par Dominique Liesse (« L'Écho ») à Bruxelles
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