Leblon-Delienne cherche son financier superhéros

Pour le fabricant de figurines en résine Leblon-Delienne, le trou d'air de 2009 appartient au passé. La PME table sur une croissance de 10 % de son chiffre d'affaires en 2010. Le marché des statuettes de personnages de bande dessinée s'étant un peu rétréci, Leblon-Delienne a élargi son champ d'action à d'autres activités liées à l'univers de la BD ; elle propose désormais des personnages de BD à l'échelle « 1 » en série limitée, des objets dérivés des héros de bande dessinée ainsi que des répliques de meubles de BD ; au salon Maison et Objet du Parc des expositions de Paris Nord Villepinte, comme au salon de la bande dessinée d'Angoulême, les visiteurs ont pu apercevoir un Mickey de 1,30 mètre, des lampes Barbapapa, des coussins Monsieur & Madame, ou encore le bureau Adolphus Claar du dessinateur Yves Chaland. « Comme toutes les entreprises qui se sont vite relevées de la crise, nous innovons et nous exportons », analyse Laurent Buob, le président de Leblon-Delienne qui détient les deux tiers du capital aux côtés de Marie Leblon (un tiers), fondatrice de l'entreprise. « Nous sommes référencés par des enseignes telles que la Fnac, JouéClub, Bathroom Graffiti ou le Monde de bébé et avons signé un contrat avec une chaîne d'hôtellerie pour nos tables rondes B.A-Ba ». Le dirigeant s'estime pourtant bridé dans ses projets de développement car il ne parvient pas à obtenir de nouvelles lignes de crédit. Laurent Buob souligne ce paradoxe : « Au plus fort de nos difficultés en 2009, nous avons pu obtenir une ligne de crédit car nous n'avions pas d'impayés et avions une bonne gestion de nos comptes clients. Mais aujourd'hui, alors que nous avons surmonté nos difficultés et que nous sommes en croissance avec de grosses perspectives de développement, nous devons faire face à la frilosité des banques. » L'explication tient pour lui à l'activité de niche de Leblon-Delienne et au caractère éclectique de sa clientèle qui rendent le benchmarking difficile. « Les banques ne comprennent pas à qui nous pouvons vendre nos Mickey de 1,30 mètre à 3.500 euros ! », plaisante Laurent Buob. Une chose est sûre, les Obelix de 1,45 mètre à 4.000 euros sont épuisés, les coussins Barbapapa s'arrachent et la réplique du fauteuil de Spirou marche bien. La PME est labellisée « Entreprise du patrimoine vivant ». Claire Garnier, à Rouen
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