Rappelons avant tout qu'un actif obligataire est un emprunt réalisé par une entreprise ou un État. Comme n'importe quel prêt, il possède deux composantes : le taux d'intérêt d'une part et l'aspect « crédit » d'autre part. Le principal risque est donc le défaut de l'émetteur, autrement dit la faillite ou la restructuration de la dette, dans le cadre, par exemple, d'une procédure de sauvegarde. Mieux vaut donc être attentif à la situation financière des entreprises, et à la viabilité du modèle économique. Sur la partie « taux d'intérêt », le risque est lié à la hausse des taux et à l'inflation. Revente pas toujours aiséeLorsque les taux montent, les rendements demandés par les investisseurs sont plus élevés, la valeur des obligations déjà émises baisse donc mécaniquement. Du coup, plus l'échéance (ou « maturit頻) de l'obligation est lointaine, plus le risque est élevé. Une exception : les obligations à taux variables. Trois autres facteurs, plus secondaires, doivent aussi être pris en compte. D'abord, les obligations ne s'échangent pas sur un marché centralisé, mais entre professionnels. La revente n'est donc pas aussi aisée qu'avec, par exemple, une action du CAC 40 (risque de liquidité). Ensuite, certaines obligations ne sont pas prioritaires dans l'ordre de remboursement, et présentent des risques de non-paiement des coupons ou du principal sans que l'émetteur soit en défaut pour autant. Il s'agit du « risque de subordination ». Enfin, la faillite de la banque Lehman Brothers a illustré le « risque de contrepartie », rappelant à tous l'importance de l'intermédiaire financier et du dépositaire des actifs. Tous ces risques ne doivent pas faire oublier l'essentiel : le marché obligataire offre à ce jour l'un des meilleurs rapports entre risque et rendement. nBruno de PampelonnePrésident deTikehau investment managementDR

latribune.fr

09 Févr 2010, 9:57

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