Radio numérique  : le CSA renvoie la balle au ministre

L'épineux dossier de la radio numérique terrestre était au menu de la réunion de jeudi du collège du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le gendarme de l'audiovisuel a finalement décidé de ne pas accorder pour l'instant les licences aux radios qu'il a choisies en mai 2009. Mais il refuse d'enterrer le projet pour autant, et au contraire y « réaffirme un attachement résolu ». En pratique, le CSA a demandé au gouvernement de clarifier sa position, suite aux déclarations glaciales de Frédéric Mitterrand. Fin mars, le ministre de la culture avait dit que « la résolution de cette question n'est pas prioritaire dans les conditions économiques que nous connaissons, dans le contexte général des radios, du non-consensus entourant cette question ». Il constatait que « le coût de l'opération est considérable, et qu'un certain nombre d'opérateurs ne sont pas du tout favorables. Pour l'instant, c'est le CSA qui a l'air d'être en flèche. Michel Boyon et moi-même ne sommes pas exactement sur la même longueur d'onde ». Il avait toutefois refusé d'« aller jusqu'à l'enterrement en grande pompe, qui suppose une mise à mort ».réaffirmer le soutienJeudi, le conseiller en charge du dossier au CSA, Rachid Arhab, rappelait que « jusqu'à présent, le gouvernement a toujours soutenu le projet, en faisant voter une loi imposant un passage au numérique, puis en choisissant une norme. Aujourd'hui, nous demandons à ce que le gouvernement réaffirme ce soutien ». Il rappelle aussi que ces choix ont été soutenus à l'époque par les principales radios, qui désormais freinent des quatre fers en demandant un « moratoire » de dix-huit mois.Dans le dossier tout aussi épineux de la télévision mobile personnelle, le CSA a décidé jeudi de continuer à avancer, en accordant enfin les licences aux 16 chaînes qu'il avait choisies en mai 2008. Désormais, elles ont ont deux mois pour constituer une société commune chargée de la diffusion. Une étape qui n'engage pas à grand chose, et qu'elles pourraient donc franchir. Ensuite, le CSA fixera une date pour le début des émissions, ce qui constituera le moment de vérité. Si les chaînes ne constituent pas de société commune dans les deux mois, ou n'émettent pas à la date imposée, le CSA pourra alors leur retirer leurs fréquences, et déclarer l'appel à candidatures infructueux. JAMAL HENNIle csa refuse d'assumer lui-même l'enterrement du projet et renvoie la balle au gouvernement.
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