Les vacances de Pâques approchent. Et avec elles, la perspective du festival de musique de chambre de Deauville. Une fois encore, les organisateurs ont tenu à varier les plaisirs et mélanger les générations de musiciens, même si l'essentiel des invités fait partie de cette vague montante de remarquables solistes. « Le principe est resté le même : lire le plus d'oeuvres possible et les jouer souvent pour la première fois en concert », indique le directeur du festival, Yves Petit de Voize.La programmation est aussi contrastée qu'ambitieuse. Avec comme mise en bouche l'un des chefs-d'oeuvre du répertoire romantique, le « Ragtime pour onze instruments » de Stravinski et le « Konzertmusik opus 49 » de Hindemith. La période romantique sera d'ailleurs à l'honneur avec Brahms (avec le « Sextuor à cordes n° 2 »), Schumann, Liszt ou Mendelssohn (« Trio pour piano et cordes opus 66 »).La jeune garde de la musique de chambre sera à nouveau au rendez-vous à commencer par David Kadouch, Adam Laloum, ou Adrien La Marca. Leurs aînés ne lâchent pas prise. Nous retrouverons ainsi Jérôme Ducros, Jérôme Pernoo ou Bertrand Chamayou. Petit nouveau, l'ensemble vocal Aedes, dernier-né des choeurs de chambre français aussi à l'aise dans la musique ancienne, la musique romantique, que dans le répertoire contemporain. Avec Bertrand Chamayou au piano, ils interpréteront le « Via Crucis » et les « Années de pèlerinage » de Franz Liszt. L'occasion d'écouter de jeunes musiciens complètement investis par leur art et tellement efficaces dans leur soif de transmettre leurs émotions. Innovation par rapport aux précédentes éditions : les concerts auront lieu au Centre international de Deauville qui donne sur les planches. Et non plus dans la salle destinée aux ventes aux enchères des yearlings. À voir si ce vaste complexe n'atténuera pas le charme qu'avait ce lieu si propice à la jeunesse prometteuse.Pascale Besses-Boumard

latribune.fr

08 Avr 2010, 23:22

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