Les actions beaucoup plus rémunératrices que les emprunts d'Etat

La nouvelle baisse de 0,98 % du CAC 40, mardi, alourdit un peu plus la tendance de la Bourse de Paris, qui affiche un recul de 14 % depuis le début de l'année. Si l'on reste plus de 900 points au-dessus de l'étiage du CAC 40 en date du 9 mars 2009, à 2465,46 points en séance, la valorisation des actions françaises n'a pas attendu pour enfoncer ses plus bas niveaux de plusieurs lustres. Le constat vaut particulièrement sur la rémunération des actionnaires. Jamais, depuis la naissance du CAC 40 en 1987, la prime du rendement des actions françaises, sur la base des prévisions de dividendes 2010 versés l'an prochain, n'a été aussi forte au regard de celui offert par les emprunts d'Etat à 10 ans. Avec un rendement moyen 2010 de 4,39 % les actions du CAC 40 offrent aux actionnaires une rémunération supérieure de 1,3 % aux 3,085 % de rendement actuellement affiché par les OAT à 10 ans. Du jamais vu ! D'autant plus remarquable que sur les 15 dernières années, c'étaient les coupons des obligations d'Etat qui offraient une prime de 1,6 % : la prime actuelle est donc de 2,9 % supérieure à la moyenne (voir graphique). Ces calculs effectués sur la base des données d'Exane et de Gestion 21 reposent sur l'hypothèse prudente d'une croissance des bénéfices de 10 % cette année (près de moitié inférieure aux estimations du consensus de place des analystes). A noter que ce rendement est conforté par un retour à un taux de distribution des bénéfices plus conservateur qu'en 2009 puisque dans ce scénario de la société Gestion 21, la part des résultats distribués l'an prochain redescendrait à 47 % des 80 milliards d'euros de bénéfices dégagés l'an passé par les valeurs de l'indice phare de la Bourse de Paris.« Lien le plus tangible »Cet indicateur offre à la Bourse de Paris sa princiaple force de rappel - pas la seule - car comme le rappelle Daniel Tondu, directeur de Gestion21, « le dividende est le lien le plus tangible, le plus intime, entre l'actionnaire et la société dans laquelle il investit, en parallèle à l'exercice de son droit de vote en assemblée ». Les autres ratios de valorisation ne contredisent pas le caractère bon marché de la Bourse de Paris. Parmi les principaux outils de valorisation, on relèvera que le PER 2010 (capitalisation des bénéfices) ne ressort qu'à 11,8 fois, contre une moyenne de 18 fois depuis 1990. De même, le multiple de valeur d'entreprise (capitalisation boursière plus les dettes nettes) rapporté à l'excédent brut d'exploitation, soit 10,3 fois, se révèle inférieur de deux points et demi aux 12,8 fois affichés en moyenne depuis 1996, et alors que le ratio valeur d'entreprise sur chiffre d'affaires est lui aussi inférieur de 20 % à sa moyenne sur cette période. nsur les 15 dernières années, c'étaient les coupons des obligations d'Etat qui offraient une prime de 1,6 %.
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