En venant s'introduire en Bourse sur Nyse-Euronext Paris le 25 mai dernier, Thomas Joyce, le patron de Knight Capital n'avait pas caché ses ambitions européennes. Si le courtier américain est présent à Londres, il entendait « se renforcer sur le continent ». Il n'aura pas traîné. Hier, Knight Capital a indiqué avoir accepté de réaliser « un investissement stratégique » dans la plate-forme de négociation européenne Equiduct. C'est la spécialistion d'Equiduct sur les investisseurs particuliers, via les courtiers en ligne et les départements spécialisés des banques, qui semble avoir attiré Knight. Ce dernier était déjà teneur de marché sur l'une des offres d'Equiduct conçue pour permettre aux intermédiaires spécialisés sur une clientèle de particuliers de respecter leurs obligations de meilleure exécution des ordres en Europe. Le marché des particuliers représente 10 à 12 % des montants échangés sur le Vieux continent. La transaction, dont les termes financiers n'ont pas été révélés, devrait être bouclée d'ici à la fin du mois. Knight Capital, qui obtient du même coup un siège au conseil d'Equiduct, s'était déjà lancé dans le bain de la concurrence des marchés européens depuis la mise en oeuvre de la directive Marchés d'Instruments financiers en novembre 2007. Knight a lancé sa propre offre d'exécution hors marché en Europe, dès 2009, sous le statut d'internalisateur systématique (en se portant contrepartie des ordres des clients). Pour Equiduct, c'est un nouveau pas en avant. A l'été 2009, déjà, Citadel Securities avait pris une participation majoritaire au capital, rejoignant ainsi la Bourse de Berlin. Peter Randall, le directeur général de la plate-forme depuis décembre dernier après avoir dirigé le développement du premier marché alternatif européen Chi-X, s'est aussi manifesté lors de l'annonce de la fermeture de la plate-forme alternative de Nasdaq OMX (Neuro). Il négocie actuellement la possibilité de permettre aux clients de Neuro de migrer vers Equiduct. C. FR.

latribune.fr

08 Juin 2010, 23:27

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