automobile

Au démarrage, le moteur n'émet pas le moindre bourdonnement. Juste le souffle de la climatisation. Une légère pression sur la pédale de droite, la berline démarre en boîte automatique, en silence, propulsée par son moteur électrique. Rien de surprenant jusque-là?: depuis 1997, Toyota a vendu 2,3 millions de voitures hybrides dans le monde. Fin 2009, le constructeur japonais a lancé la troisième génération de sa Prius, une berline moyenne, cinq portes, au design passe-partout. La nouveauté, sur les 100 prototypes VHR (véhicule hybride rechargeable) dérivés de cette troisième génération et testés depuis le mois d'avril à Strasbourg, ce sont les 20 kilomètres d'autonomie promis si le conducteur a le pied léger. Soit dix fois plus que la Prius de grande série. La VHR roule plus vite, aussi, et ne bride pas le plaisir de conduite?: en mode électrique, elle atteint 100 kilomètres/heure, contre 70 kilomètres/heure pour le modèle de série. Dans les deux cas, le moteur thermique (98 chevaux) prend le relais en côte ou sur de fortes accélérations. Autre amélioration, à laquelle elle doit son nom?: la VHR se recharge en 90 minutes sur une vulgaire prise secteur, quand le modèle de série ne sait faire appel qu'à son moteur thermique auxiliaire pour regonfler ses batteries. Avec les essais en cours dans l'agglomération strasbourgeoise, et à partir de cet été à Londres, Toyota cherche à valider la pertinence d'un réseau de prises électriques en ville, sur les parkings d'entreprises et d'administrations. Trois industriels, dont Hager, Schneider Electric et DBT, testent à Strasbourg une infrastructure de recharge implantée dans les espaces publics. Une carte personnelle sans contact sert au paiement du parking et à la recharge des batteries. Les entreprises et administrations qui ont intégré les prototypes dans leur flotte automobile rendront leur verdict en 2012.L'autonomie théorique de la Prius VHR « couvre en théorie 75 % des trajets des automobilistes français », affirme Gerald Killmann, directeur Powertrain et châssis chez Toyota Motor Europe. L'autonomie vérifiée dans les encombrements urbains se limite à 14 kilomètres. S'il était vendu en concession, le prototype, homologué à 59 grammes de rejets de CO2 par kilomètre pour 2,6 litres de sans-plomb en moyenne aux 100 kilomètres, coûterait 5.000 euros de plus que le modèle de série, à 26.220 euros?: ses accumulateurs Li-ion sont encore chers. Toyota veut réduire cet écart avant la commercialisation, prévue fin 2012. Olivier Mirguet
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