Coanus renforce son coeur de métier

Coanus est à un tournant de son histoire. Le premier fabricant français d'accessoires de bardage et de couverture vient de céder à l'un de ses cadres son pôle énergie, la CPIS, qui emploie 40 salariés à Épinal (Vosges). Parallèlement, l'entreprise basée à Igney vient de reprendre la Sifem, une société de tôlerie de Lyon et d'ouvrir une nouvelle agence à la Martinique. Ces différents mouvements résultent d'une double volonté : scinder la société en appartements distincts et la renforcer dans son coeur de métier, la tôlerie. Du Cnit au Grand Louvre« À terme, il nous faudra également séparer notre activité de production de celle des chantiers de couverture », indique Jacques Laporte, président du groupe Coanus depuis treize ans qui vient de céder son fauteuil à son associé de toujours, Maurice Marchal. Coanus, qui a doublé de taille en dix ans et emploie désormais 265 salariés, est d'abord une entreprise de tôlerie zinguerie.Dans ses ateliers, l'entreprise transforme quotidiennement 25 tonnes de métaux en accessoires de bardage et de couverture. Des accessoires livrés un peu partout en France à des sociétés du bâtiment. « La spécialité de l'entreprise, c'est le mouton à cinq pattes : des pièces complexes, techniques, souvent réalisées sur mesure. Cette activité représente les deux tiers de notre chiffre d'affaires arrêté à 40 millions d'euros. Notre force, c'est notre savoir-faire, mais aussi d'avoir une flotte complète et autonome de véhicules qui nous permet de livrer en 48 heures », souligne le directeur général du groupe, Jacques Laporte.Coanus travaille quasi exclusivement sur des chantiers initiés par l'État et les collectivités territoriales. « Nous avons participé à la rénovation du Cnit de la Défense ou encore à la restructuration du Grand Louvre. Actuellement nous travaillons sur la cathédrale de Reims et le château de Lunéville », précise Jacques Laporte qui table sur une croissance « mesurée et calculée de son groupe ». « Nous sommes très dépendants des deniers publics, note-t-il. Depuis le début de la crise, nous avons perdu 25 % de chiffre d'affaires. Nos donneurs d'ordre sont dans des situations financières difficiles et je ne crois pas à un renversement de tendance au cours des prochaines années. » Façades innovantesCoanus réfléchit donc à des innovations architecturales. « Les nouvelles normes en matière d'isolation vont être une occasion d'apporter de l'innovation en façade, de sortir du classicisme. Nous réfléchissons actuellement à des façades mariant terre cuite et métal », explique Jacques Laporte qui envisage encore de « renforcer son bureau d'études, mais aussi l'activité toiture métal ». Par ailleurs, les dirigeants de Coanus n'écartent pas l'idée d'une acquisition pour compléter leur offre. Si une bonne occasion se présente...Jean-Marc Toussaint, à Épinal
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