Le sauvetage des banques, une bonne affaire pour le Trésor britannique

Les contribuables britanniques espèrent enfin en avoir pour leur argent. Les trois principales banques nationalisées lors de la crise financière ont renoué avec les bénéfices - ou sont en passe d'y arriver. Cela rapproche d'autant la possibilité d'une vente, gagnante, des participations de l'État. Northern Rock, désormais scindée en deux entre « bonne » et « mauvaise » banque, a été la première à l'annoncer ce mardi. Paradoxalement, c'est sa « mauvaise » branche, qui contient le portefeuille de prêts immobiliers catastrophiques réalisés par l'établissement pendant les années fastes, qui est repassée dans le vert. Sa « bonne » banque a en revanche souffert de larges défections de sa clientèle quand la garantie de l'État a été supprimée au début de l'année.En revanche, Lloyds Banking Group, dont l'État possède 41 %, a annoncé mercredi un résultat net semestriel part du groupe de 596 millions de livres (715 millions d'euros). Quant à Royal Bank of Scotland, nationalisée à 84 %, la diminution de ses pertes pour dépréciations lui permet d'afficher un bénéfice d'exploitation de 869 millions (1,05 milliard d'euros) entre avril et juin, après 713 millions au premier trimestre. Surtout, les cours de Bourse de ces valeurs financières se sont sensiblement redressés ces derniers mois. Selon les calculs du Cebr (Center for economic and business research), le gouvernement britannique pourrait retirer 19 milliards de livres (23 milliards d'euros) de la revente graduelle de ses participations sur cinq ans. Le prix de revient de l'État dans RBS est de 49,9 pence, et de 74 pence pour Lloyds Banking Group. À la clôture, vendredi, le cours de l'action de la première était de 51,10 pence tandis que celui de la seconde était de 73,72 pence. Dans douze à dix-huit moisGary Hoffman, le directeur de Northern Rock, affirme qu'il est improbable qu'une phase de vente débute avant début 2011, mais il estime que UK Financial Investments, l'agence publique qui gère les participations de l'État, pourrait commencer à parler à ses conseillers bancaires dès l'automne. Mark Hoban, le secrétaire d'État à la City, parlait en mai d'une vente « pas avant douze à dix-huit mois ». Reste ensuite à savoir si l'État trouvera preneur pour ces énormes établissements ou s'il sera contraint de les scinder et de les vendre par appartement.
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