Les Sagas de BFM Radio

STRONG>Le Leclerc du textileRoland Beaumanoir est un Breton heureux. Ce malouin est à la tête d'un groupe de prêt-à-porter florissant : 840 millions d'euros de chiffre d'affaires et 60 millions d'euros de bénéfice en 2009, avec 1.650 magasins dans le monde et cinq marques dans son escarcelle. Le groupe Beaumanoir est en passe de talonner les géants espagnols et suédois du textile. « Nous vendons 50 millions de vêtements par an et nous atteindrons 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2010 », résume le chef d'entreprise. Pourtant, c'est à peine s'il s'excuse d'avoir réussi. Et pour expliquer son premier coup de maître, à savoir l'implantation de ses magasins dans des villes moyennes où aucune chaîne n'avait daigné glisser un portant, il avance un portefeuille peu garni, et son incapacité à payer un fonds de commerce à Paris ou Bordeaux. Des milliers de kilomètres plus tard, c'est le début de la réussite pour ce fils de commerçant qui lance sa première marque Cache-Cache en 1985. Le groupe se développe sur le modèle de la franchise. « Cela ne nous dérange pas de partager et d'être en partenariat. Cela fait partie de nos gênes et de l'histoire de Roland », souligne Henri-Pierre Dewulf, directeur général et associé du groupe. Aujourd'hui, la moitié des points de vente est détenue par des franchisés. Le discret malouin sait bien que l'union fait la force et ce n'est pas sa culture familiale qui le démentira : « Les Beaumanoir au sens large ont un esprit grégaire. Quand vous voyez le museau de l'un, le troupeau n'est pas loin », sourit-il. Roland Beaumanoir, dont le père fut en son temps un pionnier de Pantashop, est membre du prestigieux club des Trente. « Un comble pour un Beaumanoir, dont un des membres [ean de Baumanoir, Ndlr] est mort au combat auprès de Du Guesclin », lors du célèbre épisode de la guerre de succession de Bretagne. En matière de fait d'armes, Roland Beaumanoir peut se targuer d'avoir fait parler de lui en rachetant Morgan en mars 2009. Celui qui avait des enseignes empoche une marque. Et d'ajouter : « Le métier du textile est encore très atomisé. Il est appelé à se concentrer que cela nous plaise ou non et nous regardons à nous concentrer même si nous avons déjà beaucoup de fers au feu. » Charlotte Richard Demain 12 heures : Cyril Zimmermann, PDG de Hi Médias
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