Vinci se renforce dans l'aéroportuaire

cite>Vinci perce dans l'aéroportuaire. Concessionnaire pressenti du futur aéroport Notre-Dame-des-Landes, qui remplacera Nantes-Atlantique en 2017, le groupe sera chargé de concevoir, financer, construire, puis exploiter le nouvel équipement sur cinquante-cinq ans. Or ce sera peut-être le dernier aéroport d'importance édifié en France. L'inauguration de Roissy remonte à 1974. Notre-Dame des Landes, qui devrait accueillir 3,5 à 4 millions de passagers lors de son ouverture en 2017, pourrait se classer en 2050 parmi les cinq premiers aéroports français avec 9 millions de passagers. Pas à pas, Vinci ajoute des briques à son activité aéroportuaire. Le groupe, qui avait mis un pied dans Aéroports de Parise Paris début 2008 en acquérant 3,3 % du capital, a pris début 2010 le contrôle de quatre aéroports de taille moyenne (Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Quimper) et remporté la gestion de ceux de Rennes et de Dinard. Il a déjà fait part de son intérêt pour une éventuelle ouverture du capital des grands aéroports de province.Vinci mise sur des activités censées offrir de la récurrence sur le long terme. Avec un bémol?: les aéroports sont plus sensibles que les autoroutes au ralentissement économique. Bonne rentabilité « Les activités aéroportuaires sont plus cycliques, mais aussi plus rentables sur la très longue durée?: la croissance du trafic aérien atteint 1,5 à 2  fois le PIB sur 50 ans », fait valoir Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports. Le groupe devra, en tout état de cause, faire venir à Nantes les bonnes compagnies aériennes et bien négocier avec elles le cadre commercial et contractuel.Le nouvel aéroport nantais, qui fera passer le chiffre d'affaires de Vinci Airports de 45 millions d'euros en 2009 à plus de 100 millions dès 2011, pèse 400 à 500 millions d'investissements. Ces derniers seront financés, selon nos informations, pour 100 millions sur fonds propres par Vinci, pour près de 250 millions par un pool bancaire, le solde étant apporté par les subventions. Côté recettes, Nantes-Atlantique génère près de 50 millions d'euros de ventes par an, un chiffre qui pourrait croître de 5 % par an sur la durée de la concession, vu les évolutions du trafic et de l'inflation. Pour Vinci, cette désignation tombe à pic alors que le groupe est candidat à la réalisation du nouvel aéroport de Héraklion, en Crète. Au-delà, Vinci assure que le futur aéroport nantais sera « le premier à énergie positive » grâce à l'utilisation de matériaux de pointe, le déploiement de panneaux photovoltaïques et l'édification du bâtiment d'accueil sur un seul niveau pour limiter les trajets et donc les flux d'air et la consommation d'énergie. Sophie Sanchez
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