Compétitivité  : les États-Unis relégués derrière la Suisse

Palmarès internationalLa crise a fait une importante victime dans le classement annuel du World Economic Forum (WEF) des économies les plus compétitives. Les États-Unis ont en effet perdu leur titre de champion mondial de la compétitivité au profit de la Suisse qui monte cette année sur la première marche du podium. En cause ? Le niveau d'endettement de l'économie américaine et la profonde crise qui secoue son secteur bancaire et financier.L'indicateur de compétitivité du WEF ? organisateur du forum de Davos ? est construit sur la base d'une douzaine de critères (qualité des institutions publiques, infrastructure, fiscalité, marché du travail, etc.). Or, aux États-Unis, « les déficits budgétaires cumulés ont conduit à des niveaux croissants d'endettement public », souligne le WEF. La crise n'a fait qu'« exacerber » ces déséquilibres. Washington se retrouvant au 93e rang (contre le 66e précédemment) pour le critère de « la stabilité macroéconomique ».« dysfonctionnements »La crise des subprimes, la chute de Lehman Brothers et la multiplication des faillites bancaires (89 au total) ont provoqué une certaine défiance à l'égard de la sophistication des marchés financiers américains. Sans surprise également, les « institutions privées » américaines sont mises à l'index en raison de certains « dysfonctionnements ». Le classement du WEF place désormais la Suisse au premier rang de son classement sur la compétitivité, saluant la qualité des institutions publiques et de la recherche scientifique de la Confédération helvétique.Comme d'habitude, les pays nordiques figurent en haut du podium, la Suède occupant la 4e place du classement, le Danemark la 5e et la Finlande la 6e. En Europe, Londres (au 13e rang) est également victime de la crise et perd une place tandis que Paris se maintient à la 16e place. « Le problème de la France vient essentiellement de son enseignement supérieur, souligne Thierry Geiger, économiste au WEF. L'absence d'université à la pointe empêche la France de figurer parmi les économies les plus innovatrices », poursuit l'économiste.
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