À chaque Coupe du Monde, c'est la même histoire. On se creuse la tête pour dénicher les stars de l'Ovalie. En 2007, l'ex-sélectionneur du XV de France, Bernard Laporte, portait à lui seul les couleurs du rugby français. Sébastien Chabal faisait une entrée timide dans les médias. Sinon, c'était le désert de Gobi. Quatre ans plus tard, rebelote. « Le gros problème de l'Équipe de France, c'est qu'il n'y a pas d'icône », tranche Franck Hocquemiller, de VIP Consulting, une agence de conseil en images. « C'est limité car la compétition est dans l'hémisphère Sud, les prises d'antenne sont à des horaires pas évidents », explique Lionel Laffitte directeur marketing de la Fédération Française de Rugby (FFR). Toujours est-il qu'à part Lionel Nallet avec Toshiba, ou Sébastien Chabal avec Smatis, peu de joueurs ont signé des contrats individuels avec les marques. Ces dernières ont plutôt opté pour des contrats collectifs de 3 ou 4 joueurs. Mennen est représenté par Morgan Parra, Maxime Médard et François Trinh-Dhuc. Renault, partenaire de la FFR depuis 2008, a choisi Morgan Parra, Imanol Harinordoquy et Sylvain Marconnet (le choix avait été fait avant l'annonce définitive des participants) pour porter ses couleurs. Tarifs attractifsLes tarifs sont plus attractifs que dans le foot. « Faire une pub avec un joueur du XV de France commence à 15.000 euros, soit un mois de salaire pour un bon joueur. Cela peut monter jusqu'à 125.000 euros pour des joueurs comme Chabal », indique Franck Hoquemiller. Dans le foot, les tarifs varient entre 100.000 et 300.000 euros.En revanche, le rugby ne peine pas à attirer les grandes marques, attirées par les nobles valeurs du ballon ovale. « Ce qui nous intéressait, c'était la proximité, l'esprit d'équipe et la robustesse », indique Guillaume Josselin, directeur de la communication et du marketing de Renault. Épauler la FFR et le XV de France coûte aux cinq partenaires de premier rang, GMF, Société Généralecute; Générale, Nike, Orange et Renault, entre « 3,5 et 4 millions d'euros par an », indique Lionel Laffitte. Les sponsors de rangs inférieurs déboursent entre 1,5 et 2 millions d'euros. Des tarifs pas très éloignés de ceux pratiqués par la Fédération française de football. Entre 2007 et 2011, les recettes de sponsoring de la FFR ont crû de 15 %, dépassant les 40 millions d'euros, soit la moitié du budget de la fédération. S. C.

latribune.fr

09 Sept 2011, 12:54

Partager :