Jallais à la conquête de l'aéronautique mondiale

ys de la loire/métallurgieLa politique de recentrage sur leur c?ur de métier des grands industriels accélère le recours aux sous-traitants. Mais « les donneurs d'ordres recherchent des partenaires de plus grande envergure », souligne Pierre Bernay, directeur commercial de Jallais, un ancien fabricant de charpente métallique nantais reconverti dans la fabrication d'outillages et de pièces pour les industries aéronautique et spatiale. « Il devient difficile de prendre des risques trop importants en se positionnant seul sur des gros marchés. » Avec une petite quarantaine de PME, Jallais a créé en juin Neopolia Aerospace Cluster, un groupement de sous-traitants des Pays de la Loire. « Ce cluster rassemble des compétences et des technologies régionales complémentaires et nous donne une visibilité internationale, ajoute Pierre Bernay. Cela nous permet d'avoir une taille critique et d'être ainsi plus crédible. »Jallais compte sur la force du groupe, qui offre une structure commerciale unique et plus puissante, pour drainer dans le Grand Ouest des appels d'offres de plus grande envergure et s'ouvrir à un plus large panel d'industriels. Le fabricant d'outillages, de chaînes d'assemblage, de pièces élémentaires et de sous-ensembles complexes réalise 70 % de son chiffre d'affaires (32,5 millions d'euros en 2008 avec 330 salariés) dans l'aéronautique et le spatial. ambition mondialePanneaux de voilure pour le Falcon de Dassault, cadres de fuselage et chaînes de radôme pour l'A320 d'Airbus, poste d'assemblage pour Thales, Jallais a acquis une solide notoriété auprès des acteurs européens, qu'il s'agit aujourd'hui d'étendre aux industriels mondiaux de type Embraer et Bombarbier. Toutefois, le groupe nantais, créé en 1878 et dirigé par Virginie Jallais-Lebourg, cinquième génération aux commandes, entend aussi équilibrer ses ventes avec ses autres activités. Il s'agit du bâtiment (agencement et menuiseries intérieures pour immeubles de bureaux), des équipements de ponts pour les yachts (via l'association Lydea créée à l'été 2008 avec les PME nantaises Acebi et SA2EI) et la communication avec notamment la réalisation de paraboles. Jallais mène d'ailleurs un projet d'antenne en composites avec Thales dans le cadre du programme Alma au Chili. « La communication se présente comme un véritable axe de diversification », assure Pierre Bernay.Pour donner une nouvelle envergure à son activité, Jallais vient de regrouper l'ensemble de ses activités nantaises à Sainte-Luce-sur-Loire, où il disposait d'une usine de 6.000 mètres carrés avec 150 salariés. La filiale de Jallais à Savenay (Loire-Atlantique), spécialisée dans l'assemblage aéronautique, n'est pas concernée par ce regroupement. Le siège social de Nantes et sa centaine de collaborateurs seront transférés à Sainte-Luce-sur-Loire dans un nouveau bâtiment. Au total, le groupe dispose d'un site de 14.500 mètres carrés d'ateliers et 1.000 mètres carrés de bureau. 7 millions d'euros seront investis en 2009 et 2010 tant en bâtiment qu'en matériel. Pas question donc de céder à la sinistrose.
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