La voiture électrique est vouée

AutomobileCrise, surcapacité, contraintes environnementales? Plus que jamais, le secteur automobile est à la croisée des chemins. Comme l'ont récemment montré les constructeurs, à l'image de Daimler qui vient d'annoncer la prochaine construction de la Smart électrique en Moselle ou des pouvoirs publics avec le lancement en France d'un plan visant à mettre 2 millions de voitures propres sur le marché d'ici à 2020, le virage amorcé par l'industrie s'oriente clairement vers une solution électrique. Mais dans quelles conditions la filière va-t-elle négocier ce virage ?C'est, entre autres, la question que se sont posée les experts de PricewaterhouseCoopers (PwC) à l'occasion de leur seconde conférence annuelle sur le secteur. Les ambitions affichées des uns et des autres rendent l'horizon du secteur en matière de technologies électriques on ne peut plus flou. Si certains comme Renault-Nissan parient sur le tout-électrique, d'autres se préparent à un tournant moins brutal et une période de transition durant laquelle l'hybride sera roi. C'est vers ce second scénario que les experts de PwC semblent aujourd'hui pencher. Ces derniers soulignent à ce titre que « les programmes 100 % électriques annoncés à ce jour sont rares. L'hybride effectuera une percée sensible sur les cinq prochaines années ».nouveaux acteursEt, ce sont les japonais, nettement en avance sur ces technologies, qui devraient tirer leur épingle du jeu. En 2015, ils devraient représenter 48 % de la production des moteurs électriques mais surtout hybrides. À cet horizon, les constructeurs américains et européens devraient se répartir chacun 20 % de la production mondiale. Selon le cabinet, l'essor de la technologie électrique fera apparaître de nouveaux acteurs industriels dans les pays émergents, notamment en Chine où les pouvoirs publics soutiennent déjà financièrement certains groupes dans leur recherche et développement dédié à la technologie électrique.Si l'électrique va à l'évidence reconfigurer l'industrie automobile mondiale, la question est de savoir à quelle vitesse. Sur le sujet, PwC n'a pas d'avis tranché et envisage trois scénarios qui font varier les paramètres (voir graphe). Le plus haut tient compte par exemple d'une législation favorable, de prix du pétrole élevés, de subventions et d'une infrastructure ad hoc. Dans le cas inverse, ils évoquent le retard technologique des constructeurs et des infrastructures dédiées. Quoi qu'il en soit, ils tablent sur une part de marché des véhicules électriques de 4 % à 5 % à l'horizon 2020.
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