Partenaire du musée du quai Branly depuis 2008, la Fondation...

Nous cherchons à favoriser l'accès du musée aux publics qui en sont éloignés.En soutenant trois expositions, la fondation Total appuieles partenariats culturels avec les pays d'Afrique »catherine ferrantDirectrice du mécénat et déléguée générale de la fondation.Vous entrez cette année dans le Cercle des grands mécènes du musée du quai Branly. Pourquoi cet engagement ?Cela fait plusieurs années que nous sommes partenaires d'institutions muséales. C'est le cas avec l'Institut du monde arabe ou avec le Louvre et son futur département des Arts de l'Islam Mais nous n'avions pas encore de partenariat fort avec un musée dédié au dialogue des cultures et aux représentations artistiques des pays d'Afrique et d'Asie. Nous avons débuté notre travail avec le musée du quai Branly l'année passée à travers le financement des « Projets de création artistique », résidences d'artistes non européens dans le domaine de la photographie, puis avec l'exposition « Upside Down ? Les Arctiques ». Nous aimons beaucoup ce que fait le musée ? en particulier ses efforts pour parler à des publics variés ? et depuis quelques mois nous cherchions à prolonger cette collaboration.Pourquoi avoir choisi de soutenir la programmation d'expositions africaines ?En soutenant trois expositions, nous appuyons les partenariats culturels avec les pays d'Afrique de manière structurée, à moyen terme et sous des angles différents. « Présence africaine » par exemple est une revue qui a énormément compté dans la construction politique de plusieurs pays africains. Il nous semblait important de participer à la reconnaissance et à la mise en valeur de ce mouvement intellectuel qui a germé entre les deux guerres et qui a eu des conséquences notables. Pour l'exposition « Fleuve Congo » en 2010 ou pour « Artistes d'Abomey », la dimension est différente, plus artistique. C'est la célébration d'une culture et de sa diversité. Nous y voyons l'occasion de permettre au public français d'apprécier toute la richesse et l'antériorité de ces cultures parfois méconnues.Quelles actions spécifiques avez-vous mises en ?uvre ?Nous cherchons dès que cela est possible à favoriser l'accès du musée aux publics qui en sont éloignés. Avec le musée du quai Branly, nous voulons nous concentrer sur la diaspora africaine. Nous envisageons en particulier d'accueillir des groupes de femmes ayant un accès restreint à l'éducation et à la culture. Beaucoup d'entre elles connaissent mal la richesse historique de leurs racines. Nous aimerions les aider à renforcer la fierté qu'elles peuvent éprouver envers leurs origines.Quelle part du budget de la fondation le mécénat culturel représente-t-il ?Lorsque la fondation fut créée, dans la foulée du sommet de Rio en 1992, notre champ d'action se limitait à la biodiversité. Depuis 2008, notre statut a évolué et Total a élargi sa fondation à l'ensemble de ses actions de mécénat. Notre dotation annuelle de 10 millions d'euros se répartit désormais de manière égale sur trois domaines : biodiversité, solidarité et santé, culture et patrimoine.Une structure en fondation permet de bénéficier d'un encadrement strict, d'une consultation d'experts externes pour choisir et suivre les projets, de l'adoption d'un reporting fiscal et financier exigeant. Le but, lui, reste identique : enrichir la connaissance collective.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.