Genesis veut multiplier sa taille par cinq en cinq ans

Comment rendre plus agréable à l'oreille le bruit d'un claquement de portière de voiture ? Ou simuler à l'identique l'impact sonore du survol d'un avion au-dessus d'une zone d'habitations ? La société aixoise Genesis a conçu depuis 1999 une multitude d'outils capables d'apporter des réponses précises aux industriels qui la sollicitent : Renault, Airbus, Eurocopter, DCNS, Ericsson, RATP, etc. « Notre mission consiste à rendre les sons toujours meilleurs en termes de propagation dans leur environnement et de perception par l'auditeur, afin qu'ils soient sources de plaisir plus que de nuisance », explique Patrick Boussard, fondateur et dirigeant. Disposant d'une large gamme de technologies, dont un logiciel d'expertise acoustique (LEA), objet en 2009 d'une nouvelle version, Genesis se sent désormais apte à se lancer à l'international. Pour l'instant, l'export représente 10 % d'un chiffre d'affaires de 750.000 euros pour un effectif de dix personnes. le brésil, future cible« Nous avons déjà engrangé des succès en intervenant en Europe pour Volkswagen et au Japon pour Pioneer, Suzuki, Nissan et tout récemment pour Mizuno qui nous fait travailler sur le bruit d'un club de golf au toucher de la balle. En Asie, deux distributeurs, l'un au Japon, l'autre en Corée, nous représentent désormais. Depuis le Canada, un troisième prospecte l'Amérique du Nord. Le Brésil fait également partie de nos cibles futures », assure Patrick Boussard, convaincu d'atteindre la barre du million d'euros en 2010, au vu d'un carnet de commandes record à fin 2009. « Sur trois ans, ajoute-t-il, nous planifions une vingtaine d'embauches, principalement sur le commercial et la R&D. Nous voulons multiplier notre chiffre d'affaires par cinq en cinq ans. Près de la moitié proviendra de la cession de licences de notre LEA. » Qualifiée par un client de « Photoshop du son » selon le dirigeant, cette solution permet de concevoir, analyser, modifier, enregistrer et réécouter des sons.Genesis compte aussi trouver de nouveaux débouchés pour ses simulateurs audio, forte de ses références auprès de la Marine nationale qui en a équipé les plates-formes de formation de ses « oreilles d'or ». Membre de trois pôles de compétitivité (Mer, Pegase, Risques) et soutenue dans son essor par Oséo, le CNRS, le Réseau Entreprendre, la Samenar (capital-investissement) ou les collectivités locales, la PME s'apprête aussi à changer financièrement de dimension. « Notre stratégie impliquera une prochaine levée de fonds », confie Patrick Boussard.
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