Duncan Niederauer, le directeur général de Nyse-Euronext, n'a pas échappé hier aux questions des analystes sur les réformes à l'étude et leur éventuel impact sur les comptes de l'opérateur boursier. Plusieurs pratiques de marché, comme la colocation ou le trading à haute fréquence, sont dans le collimateur des régulateurs. L'administration Obama souhaite aussi interdire le trading pour compte propre des banques commerciales. « La plupart de ces mesures n'auront pas d'impact direct sur nous, mais affecteront nos clients », a indiqué le dirigeant. « Il est réellement difficile de séparer l'activité pour compte propre et des activités destinées à faciliter le trading pour compte de tiers », a-t-il poursuivi, faisant écho aux propos de Bob Greifeld, le patron de Nasdaq OMX, lundi. Seule une petite fraction de l'activité de trading profitable des grandes banques se ferait sur les actions. Surtout, Duncan Niederauer « encourage les législateurs à se concentrer sur les causes premières de la crise et cette activité n'en fait pas partie ».poursuite de l'effortEn attendant d'y voir plus clair, Wall Street a salué hier les résultats de l'opérateur. Au quatrième trimestre, Nyse-Euronext, davantage diversifié aujourd'hui, a réalisé un bénéfice net de 172 millions de dollars après une perte de 1,338 milliard de dollars un an plus tôt. En éliminant les éléments exceptionnels dont la provision de 1,59 milliard passée fin 2008 pour dépréciation des écarts d'acquisition, le bénéfice progresse de 10 % à 151 millions en dépit d'un chiffre d'affaires net en retrait de 6 %. Hors exceptionnel, 2009 reste synonyme d'une chute de 30 % du bénéfice, à 533 millions de dollars. Sans avancer de prévisions chiffrées, l'opérateur a promis de poursuivre son effort de réduction des charges d'exploitation en 2010 (? 11 % en 2009). C. FR.

latribune.fr

09 Févr 2010, 23:48

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