Ce n'est pas une mais deux bonnes nouvelles que les Douanes ont annoncées hier. D'une part, les exportations ont progressé en janvier à 30,1 milliards d'euros, contre 29,394 milliards en décembre, tirées en partie par les ventes de produits chimiques, pharmaceutiques et, comme d'habitude, par la solidité des livraisons d'Airbus. En janvier, la France a vendu 19 Airbus, qui lui ont rapporté 1,34 milliard d'euros. « Les exportations françaises ont enregistré leur troisième hausse mensuelle consécutive en janvier, atteignant leur plus haut niveau depuis juillet 2009 », relève Alberto Balboni, chez Xerfi. Une reprise « tirée par la demande des pays émergents, notamment asiatiques, qui sont pour la plupart sortis de la crise alors que les pays industrialisés souffrent toujours », ajoute-t-ilLa croissance très modérée des importations (33,8 milliards contre 33,5 en décembre) est la seconde satisfaction du jour, une satisfaction qu'il convient toutefois de modérer, puisque cette faiblesse s'explique par l'atonie de la croissance française. Au total, le déficit de la balance commerciale s'est réduit de 500 millions d'euros par rapport à décembre, pour s'élever à 3,6 milliards.dépréciation de l'euroCe mouvement peut-il se poursuivre dans les prochains mois ? Les économistes admettent cette possibilité. « Le meilleur est sans doute à venir pour le commerce extérieur, avec la dépréciation de l'euro. Le recul de la monnaie unique, s'il se prolonge, ce qui paraît probable au vu de la gravité de la crise des pays d'Europe du Sud, va donner un coup de fouet aux exportations d'ici à l'ét頻, estime Nicolas Bouzou, chez Asterès. « Une dépréciation de 10 % du taux de change effectif de l'euro entraîne une accélération du PIB d'au moins 0,2 point. C'est au moins aussi efficace qu'un plan de relance et cela ne coûte rien aux finances publiques », poursuit-il. Fabien Piliu

latribune.fr

09 Mars 2010, 23:17

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