Lyon croit à l'exploit

Il y a un an, leurs bonnes intentions n'avaient pas pesé lourd. Alors qu'ils avaient joué à armes égales lors de leur huitième de finale aller (1-1), les Lyonnais s'étaient laissés croquer par l'ogre barcelonais au retour (5-2), sans doute un peu tétanisés par le Camp Nou.Cette expérience, les joueurs de Claude Puel devront s'en servir ce soir à Santiago-Bernabeu, dans un contexte qui rappelle celui de l'an passé. « Si on ne fait que défendre et qu'on refuse le jeu, ce sera compliqué, assure d'ailleurs Bernard Lacombe. Ils vont nous mettre une pression terrible avec la vitesse de Ronaldo, les déplacements d'Higuain et leur qualité de dribble. »Le conseiller spécial du président Aulas se veut réaliste. Il ne cache pas que son équipe a toutes les chances de subir le jeu des Madrilènes. « Mais si on maintient un score vierge pendant les trente premières minutes, on pourra commencer à se dire qu'il va se passer quelque chose », ajoute-t-il malicieusement.bastos absentMalgré leur avantage du match aller (1-0), c'est aussi le pragmatisme qui semble animer les joueurs lyonnais. Jean-Alain Boumsong, excellent à Gerland il y a trois semaines, est de ceux-là. « Le problème face à ce genre de joueurs, c'est que tu as beau être très bon pendant quatre-vingt-neuf minutes, ils peuvent te ridiculiser à la 90e, analyse-t-il. Ils ne laisseront pas échapper la moindre petite erreur. »Les Lyonnais ont pourtant quelques atouts à faire valoir, à commencer par une confiance retrouvée. Depuis six cent vingt minutes, soit cinq semaines de compétition, l'équipe de Claude Puel n'a plus encaissé le moindre but. Une assurance que l'on retrouve aussi dans leur attitude, plutôt sereine hier soir au moment de fouler la pelouse de Santiago-Bernabeu pour l'ultime entraînement. « On est prêts dans nos têtes, prêts pour le combat, balance Miralem Pjanic. Ça va être la guerre pendant tout le match. Il faudra se battre et ne rien laisser espérer. Le mieux, ce serait de marquer un but pour essayer de les tuer. » Depuis quelques semaines, le discours combatif des Lyonnais contraste avec le fatalisme affiché à la fin de l'année 2009. Malgré l'absence de Michel Bastos, touché à la cuisse, les joueurs de Claude Puel se sentent capables d'éliminer enfin un grand d'Europe en Ligue des champions. « On y a toujours cru, ajoute même Aly Cissokho. Au match aller, tout le monde pensait qu'on allait se prendre une valise. Mais on a montré qu'on pouvait être costaud face à Ronaldo, Kaka et les autres. »Parmi les 80.000 spectateurs présents ce soir à Bernabeu, 2.600 supporters lyonnais sont attendus. Une dizaine de cars devait même partir de Lyon mardi soir, pour un voyage de près de dix-sept heures. Un périple presque aussi insensé que la tâche qui attend les joueurs de Claude Puel. n Jean II Makoun, auteur du précieux but lyonnais au match aller. af
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