Services bancaires : quand le " à la carte" dope la consommation

Il y a un an, LCL lançait un pavé dans la mare de la tarification des services bancaires. Prenant à contrepied la formule des forfaits qui semble de moins en moins convaincre les clients, la banque du boulevard des Italiens, à Paris, innovait en lançant une offre à la carte. Un an plus tard, la formule a fait ses preuves.Par définition, le client choisit les services de son choix. Mais la particularité réside dans le fait que plus le prospect souscrit de produits, plus il bénéficie de réductions. S'il y prend une carte plus un produit, il gagne 5% sur ses frais. Et ainsi de suite jusqu'à une réduction totale de 20%. La remise peut en fait aller encore plus loin. Si le client domicilie ses revenus chez LCL, une réduction additionnelle pouvant aller jusqu'à 37% est appliquée.Davantage de consommationUn an plus tard, la banque observe que 120.000 clients ont choisi cette solution. Au delà de ce nombre global, d'autres effets sont plus satisfaisants encore. Les clients ont souscrit, en moyenne, 20% de produits supplémentaires par rapport à la consommation précédente. Par ailleurs, la banque a observé que la réduction additionnelle liée à la domiciliation bancaire, a permis d'accroître ces dernières de 30%, ce qui a un effet direct sur les volumes de dépôts.Compte tenu de ces résultats, LCL, qui jusqu'à présent réservait cette offre à ses nouveaux clients, a décidé de généraliser la formule à l'ensemble de son portefeuille clients, y compris les professionnels pour lesquels elle lance une offre adaptée.Bercy surveilleDe manière générale, les consommateurs français ont commencé à bouder les forfaits qui sont devenus une quasi-obligation dans la plupart des réseaux, jugeant qu'ils ne savaient pas exactement ce qu'ils payaient. Ce sont d'ailleurs les forfaits qui sont visés dans le rapport demandé par Christine Lagarde sur les tarifs des banques. Confiée à Georges Pauget, ancien directeur général de Crédit Agricolegricole SA, et à Emmanuel Constans, président du Comité consultatif du secteur financier, la mission devrait remettre ses conclusions en juin.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.