Le Canada, champion de la croissance parmi les pays riches

Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, avait à peine dévoilé son plan de restrictions budgétaires, le 4 mars dernier, que déjà, le couperet tombait. Les jours suivants, relate le quotidien Globe & Mail, les premiers fonctionnaires étaient convoqués à Ottawa. On leur annonçait la suppression de leur subvention pour frais de parking.... 40 milliards de dollars de relanceLe Canada ne néglige rien pour réduire ses dépenses: il s'est donné trois ans pour résorber le déficit budgétaire, qui plombé par la crise et la facture du plan de relance ( 40 milliards de dollars sur deux ans), doit atteindre 3,5% du PIB (54 milliards de dollars canadiens) pour l'exercice 2009-2010. Avec l'objectif de renouer avec les excédents budgétaires d'entant. Une croissance digne des émergentsCertes, les autorités canadiennes vont bénéficier d'un sérieux coup de pouce pour mener à bien leur effort d'assainissement budégtaire grace à la conjoncture favorable. La croissance est revenue dès le troisième trimestre 2009, pour s'afficher à 5% en rythme annuel au quatrième. Selon les prévisions de l'OCDE, dévoilées cette semaine, le Canada devrait caracoler en tête des pays du G7 pour sa croissance au premier semestre, avec une projection en rythme annualisé de 6,2% soit une performance digne des économies émergentes. Le pays crée même des emplois : 159 000 au total depuis juillet. Chasse aux gaspisDans ces conditions, Ottawa entend bien réitérer l'exploit réalisé dans les années 90, lorsque le premier ministre de l'époque, Jean Chrétien, avait réussi à éponger un déficit record de 9,1% du PIB en 1992, les finances publiques canadiennes redevenant excédentaires sept ans plus tard. Les méthodes employées aujourd'hui sont les mêmes que celles de jadis : une impitoyable chasse aux gaspis et des licenciements dans la fonction publique. Ainsi, à la fin des années 1990, 40 000 postes de fonctionnaires avaient été éliminés (sur un total de 2,7 millions). Aujourd'hui, les effectifs de la fonction publique atteignent 3,6 millions. Si la nouvelle discipline commence par la réduction des frais de parking, nul doute qu'elle ira plus loin. « Nous ne savons pas encore clairement quel sera l'impact du plan sur l'emploi dans la fonction publique », précise cependant Sylvain Schetagne économiste principal au Canadian Labour Congress, qui regroupe les syndicats canadiens. « Le paradoxe, c'est que ce plan de lutte contre le déficit se veut également créateur d'emplois, » poursuit-il. Le premier ministre a déjà donné l'exemple en gelant son salaire.
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