À l'instar de l'informatique, le bâtiment devient un outil d'alignement stratégique pour les entreprises qui cherchent à se réorganiser en mode projet ou en mode collaboratif. En témoigne l'éditeur Apriso qui a pris la décision de déménager pour réunir ses salariés sur un seul site. Alors qu'auparavant les équipes étaient dispersées sur deux étages. Grande particularité, les commerciaux et les consultants n'ont pas de place fixe?: ils changent de bureaux au gré des projets. « Résultat, ils travaillent de manière plus interactive et plus efficace dans des espaces projets dédiés et sécurisés par contrôle d'accès afin d'assurer la confidentialité des dossiers en cours », explique Yves Vergnolle, le vice-président Europe d'Apriso.Un mode d'organisation qui, à n'en pas douter, va se développer car il permet d'organiser très vite des équipes par rapport à des plans d'action. « En revanche, cela suppose que les espaces soient très flexibles et que les salariés s'y retrouvent au niveau du confort et de l'ergonomie », insiste Vincent Gruau, président de Majencia, spécialiste de l'aménagement et du mobilier de bureau. plus de flexibilitéAutre contrainte, l'espace doit comporter un nombre important de salles de réunion pour que le personnel puisse échanger. Chez Apriso, elles représentent 20 % de la surface totale. Contre 11 % dans les aménagements standards, selon une étude publiée en décembre dernier par Jones Lang LaSalle, un opérateur conseil en immobilier d'entreprise. L'enquête montre que la flexibilité constitue la troisième préoccupation des entreprises, après la maîtrise du budget et l'ergonomie. Elle révèle également que le télétravail et le « desk sharing » (partage de bureaux) progressent en obtenant respectivement plus de 20 % et de 15 % d'opinions tout à fait favorables.Ces nouveaux modes d'organisation, qui concernent surtout les commerciaux et les consultants, n'en sont pas moins consommateurs d'espaces. Pour quantifier les besoins, Franck Eburderie, président de Tetris, un autre aménageur d'espaces de bureaux, recommande de faire une enquête auprès des salariés nomades afin d'identifier les raisons précises qui les amènent à venir au siège. C'est alors seulement que les directions générales pourront déterminer le type d'espaces à leur affecter?: salles de réunions ou bureaux mutualisés, etc. « Par exemple, dans les SSII où les salariés travaillent à demeure chez les clients, ce type d'espace peut atteindre 30 % de la surface de travail, estime cet aménageur. Pour bien réussir son aménagement, mieux vaut donc prévoir également des espaces de rencontre et de convivialité, comme les bars ou des salles de repos. Ce qui favorisera la cohésion du personnel. »Éliane K

latribune.fr

09 Mai 2010, 23:23

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