La piste fait bondir le Medef. Envisagée très sérieusement par le gouvernement, la modification du calcul des allégements de cotisations patronales sur les bas salaires, dans un sens plus restrictif, serait « un signal social catastrophique et destructeur d'emploi », a réagi mercredi le Medef, dans un communiqué. Depuis juillet 2003, tout employeur bénéficie d'une réduction dégressive de cotisations de Sécurité sociale s'il emploie des salariés rémunérés au smic ou en-dessous de 1,6 fois le smic.L'organisation patronale, qui rappelle que « les allégements de charges » visent en réalité à compenser partiellement le coût du travail qui demeure très élevé en France par rapport à nos voisins européens », estime ainsi qu'une « telle remise en cause augmenterait les prélèvements obligatoires sur les entreprises de plus de 2 milliards d'euros ». Un mauvais « signal »Toujours selon le Medef, cette annualisation du mode de calcul des allégements de charges serait « un signal catastrophique pour l'emploi et le pouvoir d'achat ». Il reprend également à son compte des propos gouvernementaux évoquant publiquement la destruction de 85.000 emplois.Laurence Parisot estime enfin « qu'une telle mesure pénaliserait injustement toutes les entreprises qui ont fait l'effort depuis longtemps d'offrir un treizième mois à leurs salariés ». Plus largement, le Medef demande que ces allégements de charges soient intégrés aux barèmes des cotisations pour les pérenniser. Isabelle Moreau
Allègements de charges : le Medef se raidit
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