Les Sagas de BFM Radio

STRONG>InfovoreIl avait 28 ans (une société cotée en Bourse) et un rendez-vous inratable dans un grand palace parisien, organisé par Thierry Dassault, un de ses actionnaires à l'époque. Arrivé en bras de chemise, santiags aux pieds, on lui refuse l'entrée de la salle à manger. Le personnel finit par lui trouver une veste. Sauvé. Depuis, Cyril Zimmermann a appris et dirige la première régie publicitaire européenne en ligne. «?Nous éditons des sites Internet, nous avons une régie publicitaire et nous proposons des solutions de micro-paiements?», explique le président directeur général de Hi-Média.Ce Haut-Savoyard, né de parents pieds-noirs, se destinait pourtant à la haute fonction publique et à la diplomatie. Il enchaîne une licence d'histoire, l'École supérieure de commerce et l'Institut d'études politiques de Paris. Mais l'ENA a raison de lui. Après deux tentatives, il jette l'éponge et décide fonder Hi-Média avec deux collègues de Sciences po, Bruno Laforestie et Henri Lasténousse, dont il se sépare quelques années plus tard. En 2000, Hi-Média est cotée en Bourse avec une capitalisation supérieure à 100?millions d'euros. Mais l'explosion de la bulle touche de plein fouet la régie publicitaire. Cyril Zimmermann réduit la voile et taille à la hache dans les effectifs. Se diversifier pour sauver sa peau devient son mantra. De régie publicitaire, il devient éditeur de sites et gestionnaire de paiement en ligne.Depuis « l'entreprenaute » n'a cessé d'afficher son penchant pour la presse et l'information. En 2007, il fait une offre de rachat pour « La Tribune ». Deux ans plus tard, il se met sur les rangs de la vente de la régie publicitaire de France Télévisons, finalement annulée. L'entrepreneur est aussi entré à hauteur de 10?% dans le capital de Rue89 et siège à son conseil de surveillance. Message sur son blog, tribune dans le journal « Le Monde », Cyril Zimmermann entend faire porter sa voix sur l'économie des médias. Et il n'hésite pas à tirer à vue?: «?Je trouve assez affligeant le discours plein d'espoirs de grands patrons de presse qui pensent que l'iPad va les sauver et leur permettre enfin de faire payer leurs contenus parce qu'ils auraient pu le faire bien avant. » Voilà qui est dit.Charlotte Richard
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