Le château Bertinerie, subtile séduction

Jean-Pierre Xiradakis qui préside aux destinées du restaurant bordelais La Tupina, authentiquement Sud-Ouest, est formel. Avec le cabécou du Périgord, rien ne vaut un château Haut Bertinerie 2005. Il trouve à ce vin, en Blaye, côtes de Bordeaux, beaucoup de qualités : « Ce n'est pas un vin de concours, mais un vin de séduction. Il respecte le terroir et donne du plaisir. Il a un côté fruit et gourmandise avec suffisamment de tanin pour déglacer la bouche. Il respecte la douceur du cabécou ». Mais derrière le plaisir du consommateur, il y a tout le travail de la famille Bantegnies qui possède la propriété depuis plusieurs générations. Après avoir relancé la mise en bouteille en 1973, elle n'a pas hésité à investir pour se doter de chais performants, d'un cuvier de grande capacité et à faire passer en quelques décennies la superficie du vignoble de 25 à 60 hectares tout en réduisant les traitements phytosanitaires et refusant la mécanisation. La conduite en lyre de la vigne (mode de culture dont la famille revendique la plus grande surface en France) permet d'aller plus loin dans le cycle de maturation des raisins et les grappes sont éraflées. À l'exception d'un petit quota qui passe par le négoce de place, la propriété commercialise en direct ses 400.000 bouteilles dont 23 % de blanc. La part de l'export représente 60 % des ventes. Quant au millésime, pourquoi le 2005?? « Il est rond, souple, harmonieux et puissant. Il commence à s'ouvrir », commente Éric Bantegnies. Mais il a encore devant lui une vingtaine d'années. C. M.
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