Automobile : les groupes allemands font la course en tête

Tout ce qui brille est allemand en ce moment en Europe. C'est particulièrement vrai dans le secteur automobile où les investisseurs pratiquent désormais une véritable discrimination sur le marché entre les firmes allemandes et les autres. Pour s'en convaincre, un simple coup d'oeil sur les performances boursières suffit. Chose exceptionnelle, ce sont les constructeurs qui mènent la danse sur le DAX depuis le début de l'année et ce, malgré l'arrêt des primes à la casse outre-Rhin. Ainsi, avec une hausse de plus de 38 %, BMW s'adjuge-t-il la plus forte hausse de l'indice allemand. Si Daimler ne pointe qu'à la douzième place (+ 11 %), en revanche, Volkswagen avec plus de 24 % de hausse depuis janvier s'attribue, la quatrième meilleure performance du DAX. À côté, les constructeurs français font pâle figure. Avec des reculs respectifs de plus de 4 et 5 %, PSA et Renault sont relégués au vingt-deuxième et vingt-troisième rang du CAC 40.Au-delà de ces performances, les récents résultats semestriels ont clairement mis en évidence cet arbitrage en faveur des firmes allemandes. Au lendemain des résultats de BMW, Credit Suisse confirmait son opinion « surperformance » sur le titre et relevait son objectif de cours en soulignant que la capacité de génération de résultats et de trésorerie semblaient constituer un argument plus solide que la dynamique à court terme. Sans parler des marges d'exploitation de la firme qui ont dépassé 9 %, au même titre d'ailleurs que celles de Daimler ou Audi (Volkswagen). Car contrairement à ce que peuvent en dire les experts, la période reste plus favorable aux grosses berlines allemandes qu'aux moyennes, voire petites. La demande de gros modèles énergivores reste effectivement élevée. plébiscite boursierC'est le cas en Chine notamment mais également aux États-Unis. Pour preuve, BMW qui indiquait lundi que ses ventes s'étaient inscrites en hausse de 9,1 % en juillet et de 12,5 % depuis le début de l'année, a vu par ailleurs ses mêmes ventes bondir de 81,7 % en Chine en juillet ! De quoi donc arbitrer... et plutôt en défaveur des françaises. Goldman Sachs vient en faire la preuve en passant à « neutre » contre « acheter » auparavant sur Renault et PSA. Et cette discrimination pourrait même se poursuivre. Malgré leur plébiscite boursier depuis le début de l'année, certains estiment que les firmes allemandes restent sous-valorisées. Selon les chiffres de Bloomberg, BMW se paie actuellement 12 fois ses résultats attendus sur 2010, Volkswagen 13,5 fois et Daimler 11,7 fois. Certes, Renault et PSA se paient par ailleurs 10,6 fois et 6,4 fois, mais il apparaît que cette sous valorisation évidente n'émeut pas outre mesure les investisseurs.
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