Une matière première sans équivalent

Pourquoi acheter de l'or ? Il ne procure aucun rendement, contrairement à une action ou à une obligation, et ses débouchés industriels restent étroits. Mais il brille. Toujours grâce à son inaltérabilité, qui lui permet de se transformer et de s'échanger aisément. Ainsi, en 2008, au plus fort de la crise, le volume recyclé atteignait un record de 1.108 tonnes (+?24 % par rapport à 2007 !). Il a surtout la propriété de n'être la dette de personne et de bénéficier d'une réputation indéfectible de valeur refuge. Son marché reflète ces particularités. D'abord, la production est relativement stable, avec un volume extrait évoluant bon an mal an entre 2.400 tonnes et 2.600 tonnes. En 2009, elle devrait s'élever à 2.480 tonnes (+?4 %) selon les experts de Natixis Asset Management. Pendant des décennies les sous-sols d'Afrique du Sud furent les plus riches, mais depuis 2007 la Chine lui a damé le pion. En 2008, cette dernière a extrait 12,2 % de la production mondiale, les États-Unis, 9,9 % et l'Afrique du Sud, 9,8 %.La demande industrielle, essentiellement l'électronique, restant stable (508 tonnes prévues cette année), c'est surtout la joaillerie, stimulée par l'Inde, la Chine ou encore le Proche-Orient, qui compte. Or, avec une once qui a coté plus de 1.060 dollars cette semaine (+?20 % depuis janvier), l'or est devenu cher pour les particuliers, qui plus est dans un contexte de crise. La demande joaillière devrait reculer de 10 % en 2009, à 1.925 tonnes, après avoir déjà flanché de 10,9 % en 2008.faiblesse du dollarDe fait, le principal soutien des prix réside dans les achats de lingots, de pièces et surtout d'ETF, ces fonds indiciels qui facilitent l'investissement des particuliers (pas de problème de stockage du métal physique). Selon Natixis, ce véhicule devrait représenter un volume de 320 tonnes en 2009 contre 308 tonnes en 2008, mais surtout 251 tonnes en 2007, avant la crise financière. Les achats de lingots et de pièces devraient aussi augmenter respectivement de 17,5 %, à 450 tonnes, et de près de 55 %, à 300 tonnes cette année. L'or rassure en ces temps d'incertitudes, mais ce sont surtout les records de faiblesse du dollar, devise dans laquelle sont libellées les transactions sur le métal jaune, qui suscitent les achats.Robert Jule
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.