« BPCE sera en mesure de respecter Bâle III dès 2013 »

STRONG>Comment vos différents métiers ont-ils évolué au troisième trimestre ?Nos activités de détail affichent une progression satisfaisante, avec une contribution de nos deux principaux réseaux qui reste équilibrée, même si les Caisses d'Épargne ont fait un peu mieux que les Banques Populaires ce trimestre. De même, Natixis a dégagé un résultat net de 305 millions d'euros ce trimestre. Notre filiale porte ainsi son bénéfice à 1,3 milliard sur les neuf premiers mois de l'année, à comparer avec une perte de 2,2 milliards sur la même période en 2009. C'est évidemment une grande satisfaction. Natixis aligne ainsi son cinquième trimestre dans le vert.Où en est le processus de création, au sein de Natixis, d'usines de production par métier ?La construction du groupe se poursuit. Nous avons créé un opérateur unique de moyens de paiements au 1er septembre 2010. Dans le crédit-bail, le projet de transfert de Cicobail vers Natixis est en cours.Avez-vous pris la décision de créer un pôle de production unique en assurance ?Nous prendrons la décision dans les six mois qui viennent, lorsque nous aurons tous les éléments en main. Nous avons besoin que l'environnement réglementaire, lié aux normes Bâle III et Solvabilité II, soit totalement stabilisé avant de décider.Quelle stratégie allez-vous adopter à l'international en banque de détail ?Nous avons commencé par mener un gros travail de restructuration de nos filiales, en cours de regroupement au sein de BPCE International et outre-mer, et par rationaliser leur gestion afin d'avoir une plate-forme efficace. Nous comptons désormais nous développer à l'international, mais au fur et à mesure de la consolidation financière du groupe. Nous visons en priorité l'Europe centrale et orientale, l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, avec l'idée de constituer des positions significatives dans les marchés qui nous intéressent, le cas échéant par acquisition. Nous regardons certains dossiers. Nous envisageons d'allouer à la banque de détail à l'international environ 1 milliard d'euros de fonds propres supplémentaires dans les prochaines années.Comment BPCE aborde-t-il le passage aux nouvelles règles prudentielles de Bâle III ?Nous l'abordons dans de bonnes conditions grâce à un portefeuille d'activité diversifié, à un profil de risque modéré marqué par la prépondérance de la banque de détail en France et à la robustesse de nos résultats financiers. Le ratio de fonds propres durs (core Tier One) du groupe atteint ainsi 7,7 % à fin septembre, contre 7,4 % à fin juin. Quant à Natixis, son ratio bondit à 10 %, grâce à la forte baisse de ses encours pondérés.Aurez-vous besoin de procéder à une augmentation de capital ?Natixis n'aura pas besoin de réaliser une augmentation de capital pour respecter Bâle III, et maintiendra une politique de dividendes compétitive, avec un taux de distribution de 50 % et une option de paiement en actions. Quant au groupe BPCE, il sera en mesure d'afficher un ratio de fonds propres durs de 7 % dès janvier 2013 dans les conditions de Bâle III, en ayant remboursé à l'État les 1,2 milliard d'euros d'actions de préférence qui restent à notre bilan, et sans avoir à faire appel au marché. Ces éléments sont donnés sous réserve du texte final et des modalités d'application retenues par le régulateur.Vous préparez-vous aux exigences additionnelles qui pourraient être imposées aux banques d'importance systémique ?Je ne vois aucune raison valable pour imposer une surcharge en capital au nom de la prévention du risque systémique. Ce n'est pas cela qui rendra le système plus sûr, mais plutôt la qualité de la supervision. L'expérience de la crise a d'ailleurs montré que la fragilité d'un établissement ne dépendait pas de sa taille. Et le seul effet d'une surcharge en capital serait de créer une contrainte forte sur la distribution de crédit. S'agissant de la prévention du risque systémique, il faut plutôt se concentrer sur la régulation des marchés eux-mêmes, notamment des marchés de dérivés.
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