L'industrie à la peine, les services mieux lotis

La baisse des exportations est l'un des indices d'une possible rechute de l'activité en cours ou à venir. Et d'autres indicateurs témoignent d'une sortie de crise pour le moins hésitante. Ainsi, les experts de l'Insee ont souligné dans l'analyse de leur dernière enquête auprès des industriels que « l'amélioration du climat conjoncturel marque le pas ». Les statisticiens notaient en outre que les chefs d'entreprise « anticipent toujours une activité assez peu vigoureuse ces prochains mois ». Les perspectives se dégradent dans le secteur des biens de consommation, comme dans l'automobile, où elles s'étaient améliorées avant l'été, après la lourde chute de l'hiver dernier. Ce pessimisme relatif est alimenté par la faiblesse des carnets de commandes, « toujours considérés comme très peu étoffés ».Du coup, l'indicateur synthétique du climat des affaires, qui s'était redressé mois après mois depuis le printemps, cesse de progresser. Il se stabilise à un niveau très inférieur à sa moyenne de longue période. Et l'indicateur de retournement, qui témoigne des évolutions à venir de l'activité, est clairement orienté à la baisse. Voilà pourquoi « il faut rester prudent » sur la conjoncture des mois à venir, comme le soulignent les proches de Christine Lagarde, qui appuient leur analyse sur ces enquêtes.D'autres sondages donnent un son de cloche plus réjouissant. Ainsi, l'indice PMI des directeurs d'achats dans le secteur des services s'inscrit en forte croissance. La société Markit, qui le calcule, estime qu'en novembre « l'activité a enregistré sa plus forte croissance depuis plus de trois ans ». Plus prudents, les experts de l'Insee signalent que, après une très nette amélioration du climat des affaires, dans ce secteur, en octobre, les perspectives générales continuent de se redresser en novembre.des à-coups violentsMais, en raison de l'ampleur des à-coups qui l'affectent, c'est plus souvent l'industrie qui donne le « la » de la conjoncture. Ainsi, la chute de la production automobile a expliqué une bonne part de la récession au dernier trimestre. En octobre, malgré un redressement, la production de ce secteur était encore inférieure de 31 % à son niveau de 2005. I. B.
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