Bonduelle s'adapte face à la pénurie de certains légumes

Moins de petits pois dans la macédoine, moitié moins de conserves et de surgelés en promotion d'ici l'été, Bonduelle fait tout ce qu'il peut pour gérer la pénurie de certains légumes, comme le maïs, les petits pois ou les haricots verts extrafins. Après de très mauvaises récoltes en Europe l'été dernier, les stocks sont au plus bas. L'écart entre les réserves disponibles et la consommation de maïs est ainsi passé de 90.000 à 20.000 tonnes en deux ans. « C'est très tendu », déplore le nouveau directeur général du groupe, Daniel Vielfaure.Plus grave, les prix négociés avec la distribution, avant les incidents climatiques, l'ont été au plus bas du fait d'une récolte abondante l'année précédente. Or ces prix ont toujours cours aujourd'hui, alors que la matière première s'envole. Sur les marques Bonduelle, Cassegrain ou autres, le groupe a réussi à imposer une hausse de tarif de 8,5 % en février mais sur les marques d'enseigne (50 % du chiffre d'affaires total de Bonduelle), les prix ne seront pas renégociés avant juin prochain. « Nous allons devoir demander des hausses supérieures à 10 % », explique le PDG, Christophe Bonduelle. Pour l'ensemble de son exercice clos en juin, il anticipe une forte déflation sur ses conserves en Europe, en progression de 2,2 % en volume mais en baisse de 2,5 % en valeur.Restructurations industriellesAfin de ne pas trop grever sa rentabilité (la marge a chuté de 2,4 points, à 4,5 % au premier semestre), Bonduelle accélère ses restructurations industrielles. Dans le Sud-Ouest, une usine est fermée et les deux autres se spécialisent, sans licenciement. Mais en Belgique, la fermeture de Westmeerbeek se traduit par 130 suppressions de postes. Au total, Bonduelle doit investir 5 millions d'euros dans ces restructurations (en ajoutant la fermeture annoncée de l'usine héritée de France Champignon à Beaufort). Des éléments non récurrents qui pèsent sur les comptes et font anticiper un résultat opérationnel sur l'exercice compris entre 67 et 70 millions, au lieu de 70-75 millions annoncés en février. Sophie Lécluse
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